45ème anniversaire de la disparition d'Edmond Michelet, Déporté-Résistant
(né le 8 octobre 1899 - décédé le 9 octobre 1970)
Vice-président de la FNDIR et président de l'amicale des anciens de Dachau, il prit une part très active aux discussions sur le statut des déportés et internés de la Résistance en 1948.
Edmond Charles Octave Michelet était un homme politique français. Résistant, déporté. Il est le père de l'écrivain Claude Michelet.
Edmond Octave Michelet est le fils de Florentin Octave Michelet et Victoire Jehanne. Titulaire du certificat d'études en 1912, il s'engage en 1918 dans l'infanterie mais ne monte pas au front.
Établi à Brive après la guerre, il exerce, comme son père, le métier de représentant de commerce. Il préside la Jeunesse Catholique du Béarn, milite à l'Action française jusqu'en 1928 puis pour le catholicisme social.
En 1930, il est président de la Jeunesse catholique de la Corrèze.
Le 17 juin 1940, il distribue des tracts dans les boîtes aux lettres de Brive qui dénoncent l'esprit de capitulation et appellent ainsi à la Résistance à travers une œuvre de Charles Péguy, L'Argent, suite. Chef du mouvement de Résistance Combat en Limousin (région R5) sous le nom de Duval, il est arrêté le 25 février 1943 à Brive-la-Gaillarde par la Gestapo.
Transféré à Fresnes où il est mis au secret, il est déporté en septembre 1943 à Dachau où il est impressionné par la personnalité de Georges Lapierre. Avant d'être assassiné, le général Charles Delestraint donna l'ordre de « se regrouper autour de Michelet ».
Edmond Michelet préside le Comité patriotique français de Dachau (organisation de retour des déportés français et espagnols). Il est rapatrié du camp parmi les derniers en juin 1945.
Élu député MRP de la Corrèze en 1945, il devient Ministre des Armées du général de Gaulle le 21 novembre 1945, poste qu'il occupera jusqu'au 16 décembre 1946. Réélu député en 1946 (Deuxième Assemblée nationale constituante et Assemblée nationale), il siège au Palais-Bourbon mais est battu en 1951.
Il adhère par la suite au RPF dont il devient l'un des principaux dirigeants. En 1947, il participe à la fondation du Mouvement des Républicains Populaires Indépendants, qui regroupe les exclus ou démissionnaires du MRP pour double-appartenance avec le RPF. Il est sénateur de la Seine entre 1952 et 1959 (vice-président du Conseil de la République en 1958). Le 9 juin 1958, il revient au gouvernement comme ministre des Anciens combattants (ministère de Gaulle), puis comme ministre de la Justice du 8 janvier 1959 au 24 août 1961, date à laquelle Michel Debré, mécontent de son opposition à la très dure répression menée par Maurice Papon contre le FLN et les Algériens de Paris, obtient son remplacement. Le Premier Ministre juge en effet l'action du garde des Sceaux, qui est partisan de la négociation, vis-à-vis du FLN comme beaucoup trop laxiste.
Garde des sceaux, Edmond Michelet signe, le 4 juin 1960 une ordonnance qui modifie profondément le code pénal et le code de procédure pénale et qui rétablit la peine de mort pour raison politique abolie depuis 1848. Passée relativement inaperçue, cette ordonnance fut condamnée par des juristes éminents. Lors du procès des généraux Maurice Challe et André Zeller, coauteurs du putsch du 22 avril 1961, Michelet écrit le 30 mai 1961 une lettre personnelle au procureur Besson lui enjoignant de réclamer à l'audience la peine de mort: « il est clair que pour l'un et l'autre le châtiment suprême doit normalement être réclamé. » Besson refuse ses injonctions et demande une peine de quinze années de réclusion que le tribunal prononce. Peu de temps après, Edmond Michelet l'oblige à quitter son poste.
Siégeant au Conseil constitutionnel, de 1962 à 1967, Edmond Michelet est par ailleurs président international du Centre européen de documentation et d'information (CEDI) de 1962 à 1964.
En 1963, à la demande du général de Gaulle, il fonde l'Association France-Algérie. Edmond Michelet devient Ministre d'État, chargé de la Fonction publique, du 6 avril 1967 au 31 mai 1968 (gouvernement Georges Pompidou IV), puis succède à André Malraux comme ministre des Affaires culturelles, du 20 juin 1969 à son décès (gouvernement Jacques Chaban-Delmas).
Fin connaisseur de Charles Péguy, il se liera d'amitié avec les De Gaulle, ou encore Marc Chagall. André Malraux dira de lui qu'il fut « l'aumônier de la France »
Il s'éteint le 9 octobre 1970 dans sa propriété de Marcillac, à Brive, victime d'une hémorragie cérébrale. Son épouse née Marie Vialle est décédée en 1989 à 89 ans.
Commandeur dans l'Ordre national de la Légion d’honneur
Croix de guerre 1939-1945
Médaille de la Résistance française avec rosette
Croix du Combattant volontaire
Médaille pénitentiaire
Juste parmi les nations (dossier 6805, 1995)
Source texte : encyclopédie wikipédia
Source photo : UNADIF-FNDIR
Gérard Bocquery Secrétaire général adjoint