L'INFO n° 1 441
L’horreur sans mots superflus
En quelques paragraphes qui tentent de raconter l’horreur sans mots superflus, elle évoque les nombreuses humiliations, les sévices, les simulacres d’exécution, les menaces d’être dévorée par les chiens, les expériences génitales, le corps badigeonné d’un liquide brûlant…
Un témoignage dont la seule signature en dit déjà beaucoup : Mme René Gallais, née Andrée Chardin, Matricule 84 118 Ravensbrück, 1717 Mauthausen.
Outre ce témoignage et en écho aux commémorations de l’an dernier, la revue revient aussi sur la Rafle du Vel' d’Hiv.
Les travaux de l’association retracés dans sa nouvelle publication prennent aussi d’autres directions, comme la mémoire artistique des maladies et des épidémies : ex-voto anatomiques, objets de reconnaissance, chapelles votives, calvaires qui matérialisent un lien avec l’au-delà. « Par le passé, le sentiment de la précarité de l’existence accentué par les guerres et les contagions a souvent créé un climat de peur exploité par les clercs, c’est l’époque où la pensée de la mort et l’obsession du salut sont constamment rappelées », explique Jean-Paul Gallais, le président de l’association.
Histoire d’une gare et saints guérisseurs
Dans la rubrique » Fougères au fil du temps « , le 150ème anniversaire de la ligne Fougères-Pontorson est l’occasion d’une rétrospective sur quelques dates marquantes de la gare de Fougères et d’une promenade commentée dans ce quartier. Sont aussi évoquées la création des jardins ouvriers encouragée par la Ligue du Coin de Terre et du Foyer et la multiplication des parcelles à Fougères au cours des années d’Occupation, en raison des rationnements et des pénuries. Enfin, un hommage est rendu à « un personnage de mémoire » , discret et généreux, Anna Hélye
Une partie de l’ouvrage est aussi consacrée aux dévotions populaires, avec le pardon de Notre-Dame des Marais mais aussi les saints dits guérisseurs, Saint Antoine, Saint Eustache, Saint Léonard dont le culte est vivace au pays de Fougères.
Les « Itinéraires », enfin, emmènent le lecteur sur des sites patrimoniaux visités au cours de l’année par l’association.
SOURCE : https://actu.fr/bretagne/fougeres_35115/fougeres-le-recit-inedit-dandree-gallais-sur-les-camps-de-la-mort_56525685.html
Merci à Soline Roffe-Gallais, petite-fille d'Andrée et fille d'Huguette Gallais pour la communication de cet article
Andrée Gallais (à gauche) et sa fille Huguette photographiées en 1987, en Pologne, devant l’ancienne prison de Breslau, au cours d’un voyage vers Auschwitz avec l’association des déportés Nuit et Brouillard. ©DR