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L'INFO n° 1 436

 
 
 
 
UNADIF-FNDIR
 
 
 
 
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20 octobre 2022 4 20 /10 /octobre /2022 11:00

 

L'INFO n° 1 435

 
 
 
 
UNADIF-FNDIR de l'Oise
 
 
 
 
UNADIF-FNDIR 60
 
 
 
C'est avec une grande tristesse que nous vous apprenons le décès de notre ami, ancien Vice-président de notre UNADIF-FNDIR de l'Oise, Jacques Bergez, à l'âge de 96 ans, dimanche 16 octobre 2022 à l'hôpital de Creil.
 
 
Déporté-Résistant, ardent défenseur de la vérité historique et du respect de la dignité des Déportés, infatigable chasseur des falsificateurs de l'Histoire.
 
 
Ses faits d'armes héroïques dans la Résistance, lui ont valu la reconnaissance de la Nation, Chevalier dans l'Ordre national de la Légion d'honneur à l'âge de 22 ans, Médaille militaire, Croix de Guerre 1939-1945 avec palme, Médaille de la Résistance française dont il était le dernier représentant dans l'Oise, Croix du Combattant Volontaire de la Résistance, Croix du Combattant, Médaille de la Déportation pour faits de Résistance et Médaille du Titre de Reconnaissance de la Nation.
 
 
Jacques fut notre Vice-président départemental et porte-drapeau du secteur Senlis-Chantilly , mais il fut également administrateur national de la FNDIR, membre de la Centurie des plus jeunes combattants de la Résistance , administrateur de l'ONAC-VG de l'Oise , administrateur national de l'ANMRF et de la CNCVR, administrateur du musée de la Résistance et de la Déportation de Besançon et juge-assesseur au tribunal des pensions militaires d'Amiens.
 
 
Il était aussi Vice-président de l'association "SOS PAPA" pour les départements Nord et Pas-de-Calais et région Picardie.
 
 
L'ensemble des membres UNADIF-FNDIR de l'Oise présente à ses enfants, petits-enfants et arrière petits-enfants et à toute sa famille ses plus sincères condoléances attristées.
 
 
Merci au Colonel Gilles Boy, Premier Vice-président de l'ONAC-VG de l'Oise d'avoir retranscrit le parcours de Jacques durant les années de guerre.
 
 
Les obsèques de notre ami Jacques Bergez auront lieu lundi 24 octobre à 15h en l'église Sainte Geneviève de Gouvieux, son village
 
 
Gérard Bocquery
Président UNADIF-FNDIR de l'Oise
 
 
Le Président national Jean-Marie Muller et l'ensemble des membres du Conseil d'administration de l'UNADIF-FNDIR présentent leurs plus sincères condoléances à toute sa famille et ses amis.
 
 
 
 
Jacques Bergez, Déporté-Résistant    Photo de Jacques Bergez : Musée de la Résistance et de la Déportation de Besançon Photo des Décorations de Jacques Bergez : Chrystèle Defert
Jacques Bergez, Déporté-Résistant    Photo de Jacques Bergez : Musée de la Résistance et de la Déportation de Besançon Photo des Décorations de Jacques Bergez : Chrystèle Defert
Jacques Bergez, Déporté-Résistant    Photo de Jacques Bergez : Musée de la Résistance et de la Déportation de Besançon Photo des Décorations de Jacques Bergez : Chrystèle Defert

Jacques Bergez, Déporté-Résistant Photo de Jacques Bergez : Musée de la Résistance et de la Déportation de Besançon Photo des Décorations de Jacques Bergez : Chrystèle Defert

 

Biographie de Jacques Bergez par le Colonel Gilles Boy, Premier Vice-président de l'Office National des Combattants et Victimes de Guerre de l'Oise (ONAC-VG 60)
 
 
Suite à l’autorisation de la Famille, j’ai la tristesse de vous annoncer la mort du dernier Résistant et Déporté résidant en Picardie, Monsieur Jacques Bergez.
 
Cet ancien Résistant (alias Marcel), Jacques Hubert Marcel Bergez est né le 18 février 1926. Son père, officier de carrière a combattu lors de la Première guerre mondiale. Lors de la seconde guerre mondiale, son papa a été fait prisonnier de guerre en Allemagne de 1940 à 1945. Le père prisonnier en Allemagne, le fils, Jacques Hubert Marcel Bergez reprend le combat contre les nazis en entrant dans la Résistance.
 
Jacques Bergez a physiquement et psychologiquement souffert de la Déportation, ingénieur, père de six enfants, grâce à une hygiène de vie rigoureuse et la pratique du sport, il a continué sa vie civile et professionnelle riches et s’est investi dans la transmission de Mémoire et la vie associative.
 
J’avais organisé, début septembre 2021 une rencontre avec le journaliste Nicolas Totet, lucide, Jacques Bergez concédait qu’il livrait son dernier témoignage, il avait sorti son habit de Déporté qu’il a ramené des camps de concentration nazis.
 
Jacques Bergez est entré dans la Résistance à 17 ans en 1943 par « patriotisme familial », il voulait déjà s’engager dès 15 ans avec un camarade du même âge. Ils souhaitaient rejoindre les Forces du Général de Gaulle en passant par Gibraltar et le Maroc. Stationnant dans une ferme en Haute-Savoie, un chef de Résistance d’origine Suisse, André Montavon les a aiguillé vers une autre destinée. Jacques a choisi la Résistance directement à partir de la France. Il a alors, en vélo avec une simple carte d’Etat-Major préparé des parachutages et atterrissage d’avions Lysander.
 
Le 3 mars 1943, Jacques et trois autres Héros de la Résistance font sauter une porte de l’écluse de Gouille, du canal du Rhône au Rhin, paralysant le trafic fluvial en direction de l’Allemagne.
 
Par la suite, Jacques est arrêté une première fois le 15 décembre 1943 par des français, dénoncé par un camarade de lycée pour une prime. Le Commissaire de police Robert Mantion qui était lui-même résistant l’a fait libérer. Jacques, muni d’un fusil-mitrailleur, des pistolets et pains d’explosifs continue la Résistance. Il est malheureusement arrêté par la Gestapo le 12 janvier 1944. Ces derniers l’ont torturé à l’Hôtel de Clévans à Besançon. Le 11 avril , avec trente autres personnes, ils quittent la prison de la Butte de Besançon à destination du camp de Compiègne.
 
Le 12 mai 1944, il est dans le train qui transporte quelques 2 000 hommes vers l’Allemagne avec 6 hommes au mètre-carré.
D’abord déporté au camp de Buchenwald, puis après une « quarantaine » vers Wieda. Un mois plus tard, il est transféré à Osterhagen, travaillant dans des conditions atroces et des restrictions de nourriture. De nouveau transfert, plusieurs dizaines de kilomètres dans des chaussures en bois à destination de Dora, camp souterrain ou 10 000 hommes ont été tués. Jacques a fini ses six derniers mois de captivité à Klein Bodungen. Sur 1 200 hommes, il ne restait plus que 632 prisonniers le 5 avril 1945. Lors de la débâcle allemande, de nouveau départ vers Bergen-Belsen, sur les 632 à l’arrivée il ne restait plus que 79 hommes après 300 kilomètres à pied de cette marche de la mort.
 
A son retour via Bruxelles en avion militaire canadien, Jacques Bergez ne pesait plus que 40 kilogrammes.
 
Je m’associe au deuil de la famille, Jacques que je visitais régulièrement nous a quitté ce dimanche 16 octobre 2022. Avec notre aide concernant les transports, il avait repris son implication dans la transmission de Mémoire participant à la Cérémonie du Dernier train dans la Forêt de Compiègne et à une conférence au Mémorial de la Déportation de Compiègne. Avec Chrystèle Defert et moi-même, nous aimions sa présence, cet homme au caractère bien trempé, témoignait sur les atrocités des nazis, ses combats.
 
Jacques était entre autres membre de l’ONAC-VG (Office National des Anciens Combattants et Victimes de guerre) de l’Oise (directeur Jean-François Odent) Lors de la dernière Réunion plénière annuelle le jeudi 13 octobre 2022, madame la Préfète de l’Oise avait reçu des nouvelles de la santé de Jacques, juste avant l’annonce de son départ aux urgences.
 
Jacques était aussi Légionnaire au comité de l’arrondissement de Senlis (président le colonel Neyrolles) de la SMLH (Société des Membres de la Légion d’Honneur), de l’UNC (Union Nationale des Combattants) de Gouvieux, il était vice-président honoraire de l’UNADF-FNDIR de l’Oise (président Gérard Bocquery), il appréciait l’OPEX que je suis, adhérait à la FNAM/GR245 (Fédération Nationale André Maginot/Groupement 245) et Fondation Maréchal de Lattre de l’Oise, ces deux associations dont j’ai repris récemment la présidence après la mort du colonel André Lauzier.
 
Suivant les vœux de la Famille et la volonté de Jacques Bergez, je reste à la disposition des autorités, associations et proches à fin de coordination pour accompagner notre Frère d’arme Jacques Bergez en sa dernière demeure au cimetière de Gouvieux, le lundi 24 octobre 2022.
 
 
Photo de Jacques Bergez : Musée de la Résistance et de la Déportation de Besançon
Photo des Décorations de Jacques Bergez : Chrystèle Defert
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
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13 octobre 2022 4 13 /10 /octobre /2022 04:00

 

L'INFO n° 1 434

 

 

Ce jeudi 20 octobre 2022, le Musée de l'Ordre de la Libération recevra Guy Krivopissko, historien et spécialiste de la musique pendant la Seconde Guerre mondiale, qui évoquera la musique en temps de Résistance.
 
 
La conférence sera entrecoupée d’illustrations musicales et suivie d’un concert. Les extraits musicaux porteront sur la Résistance et l’Occupation.
 
 
 
Pour des raisons techniques, la soirée ne sera pas retransmise en direct sur Facebook et Zoom.
 
 
 
Si vous souhaitez assister à la conférence en présentiel, l'inscription est obligatoire !
Musique en Résistance
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7 octobre 2022 5 07 /10 /octobre /2022 04:00

 

L'INFO n° 1 433

 
 
 
 
UNADIF-FNDIR de l'Oise
 
 
 
 
UNADIF-FNDIR 60
 
 
 

APPEL À COMMUNICATIONS - COLLOQUE SUR LA RÉSISTANCE

 

 

Le Mémorial de l’internement et de la déportation recevra du 16 au 17 novembre 2023 le colloque intitulé « Les premières tentatives de contact et de liaison entre la France libre et la Résistance en métropole (été 1940- fin 1941) » organisé avec la Fondation de la Résistance.

 

 

Au cours des premiers mois qui suivent la défaite de 1940 et les débuts de l’Occupation, deux formes différentes de résistance s’organisent et se développent de façon parallèle. La première, la « Résistance extérieure », a pour chef, à Londres, le général de Gaulle, reconnu dès le 28 juin 1940 par Winston Churchill comme le « chef des Français qui continuent la guerre ». Elle possède à partir de juillet 1940 des institutions avec la création d’un « Conseil de défense de l’Empire de la France libre » ainsi que des troupes appelées Forces françaises libres (FFL). La seconde, la « Résistance intérieure », constituée au départ de différents « noyaux » de personnes qui n’acceptent pas en France métropolitaine les conditions de l’armistice et de l’occupation du territoire, se structure progressivement autour de deux types d’organisation, les réseaux, qui mènent des actions de renseignements et d’évasion, et les mouvements, qui mènent une activité plus spécifiquement politique.

 

 

La « Résistance extérieure » et la « Résistance intérieure », tout en poursuivant un objectif commun qui consiste à s’opposer à l’Allemagne nazie et à œuvrer pour la libération de la France, s’inscrivent au départ dans deux logiques différentes. La première consiste à quitter le territoire national pour continuer le combat aux côtés des Britanniques et préparer la reconquête depuis les possessions coloniales qui se rallient à de Gaulle à partir de l’été 1940.

 

 

Pour la seconde, il s’agit de lutter clandestinement sur le sol de France, en privilégiant dans un premier temps des actions de contre-propagande, des activités de renseignements, la participation à des filières d’évasion de prisonniers de guerre ou de soldats alliés, dès lors que les conditions de la reprise d’une lutte armée en métropole ne sont pas réunies.

 

 

Ces deux résistances qui se développent en parallèle ne peuvent s’ignorer. En France, les premiers résistants ont très tôt connaissance de l’existence de la France libre grâce aux émissions de la BBC, aux tracts diffusés par voie aérienne par les Alliés dès l’été 1940, à l’évocation de De Gaulle, le général « félon », dans les journaux officiels contrôlés par Vichy, qui mentionnent par exemple en août 1940 sa condamnation à mort par contumace par le tribunal militaire de Clermont-Ferrand. Du côté de Londres, des éléments de correspondance provenant de la métropole, destinés notamment à nourrir l’émission de la BBC « Les Français parlent aux Français », l’interrogatoire des personnes ayant rejoint l’Angleterre pour s’engager dans les Français libres ainsi que des rapports fournis par différentes filières permettent de connaître le développement des premières formes de résistance sur le sol métropolitain.

 

 

Le contexte particulier de leur création fait que, très vite, les deux formes de résistance incarnées par la France libre à Londres et les premiers noyaux de résistants en métropole ont besoin l’une de l’autre. S’il est reconnu par Churchill, de Gaulle n’en reste pas moins isolé, avec une légitimité qu’il ne doit qu’à l’appel du 18 juin 1940. Il est donc nécessaire pour lui de développer des soutiens en métropole, afin de renforcer sa position de « chef de la Résistance française ». La France libre peut craindre également de se faire devancer sur le terrain par les services secrets britanniques, ceux de l’Intelligence Service (IS) ou du Special Operations Executive (SOE), qui créent leurs propres réseaux et envoient des agents en France établissant des contacts avec les résistants rencontrés à l’occasion de leurs missions. Du côté des organisations pionnières de la Résistance en France, trouver un moyen d’établir un contact avec la France libre devient également une préoccupation fondamentale. Manquant de moyens matériels et financiers, les premiers noyaux de résistants ont besoin d’une aide extérieure pour pouvoir croître et augmenter leur audience au sein de la société française. La France libre semble alors la plus à même de leur apporter cette aide.

 

 

Les relations entre les deux Résistances ont été bien étudiées à partir du moment où Jean Moulin permet d’établir un pont entre la France libre et les mouvements de résistance en métropole. L’ancien préfet a quitté celle-ci en septembre 1941 pour présenter au général de Gaulle un état des lieux de la Résistance en zone sud.

 

 

Parachuté en métropole en janvier 1942, le nouveau « délégué du Comité national » va œuvrer tout au long de l’année 1942 et au début de 1943 à l’unification de la Résistance intérieure derrière l’autorité du général de Gaulle. Mais les premières tentatives et les premiers contacts établis entre des représentants de la France libre et des résistants de l’intérieur pour tenter de jeter les bases d’une coopération avant la mission Jean Moulin restent davantage un angle mort de l’historiographie.

 

 

L’objectif de ce colloque consiste donc à étudier les relations entre la France libre et la Résistance intérieure des lendemains de la défaite (été 1940) jusqu’à la fin de l’année 1941, avant que ne débute la mission confiée par le général de Gaulle à Jean Moulin. Afin de souligner d’éventuelles spécificités dans le cas français ou de montrer des éléments de convergence qui ont pu se poser dans des situations semblables, il s’agira également d’envisager la façon dont se passent les choses au cours de la même période entre les résistances intérieures des pays occupés par le Reich en Europe de l’Ouest et les gouvernements en exil de ces pays qui continuent la lutte depuis Londres aux côtés des Alliés, comme ce fut le cas pour le gouvernement belge d’Hubert Pierlot ou néerlandais de la reine Wilhelmine.

 

 

 

Il s’agira notamment de s’interroger :

 

- Sur les représentations réciproques qui se développent entre Résistance intérieure et Résistance extérieure (comment la France libre est-elle perçue à ses débuts par les résistants de l’intérieur ? Quelles visions ont le général de Gaulle et ses services de la Résistance intérieure ?)

 

- Sur la façon dont s’établissent sur le terrain en France les premiers contacts entre les agents de la France libre et les résistants de l’intérieur (dès l’été et l’automne 1940, les services secrets de la France libre du colonel Passy confient à des agents - Jacques Mansion, Pierre Fourcaud, Jacques Duclos, Gilbert Renaud - le soin de nouer les premiers contacts avec des hommes ou des groupes qui seraient favorables en France métropolitaine à la résistance contre les Allemands, tandis que des résistants de l’intérieur cherchent aussi de leur côté un moyen d’établir le lien avec Londres)

 

- Sur les nombreux « rendez-vous » manqués qui ont pu avoir lieu au cours de la période, à cause de la répression allemande (démantèlement du réseau Nemrod initié par Honoré d’Estienne d’Orves au bout de quelques semaines d’existence seulement), des difficultés à établir des contacts et liaisons dans le contexte de la clandestinité mais aussi d’une certaine méfiance susceptible d’exister au sein des premiers mouvements de résistance en métropole à l’égard du général de Gaulle.

 

- Sur la façon dont les choses se sont déroulées dans d’autres pays d’Europe occupés ayant des représentants à Londres aux côtés des Britanniques afin de développer une approche comparative, en limitant toutefois les propositions à l’Europe de l’Ouest.

Colloque sur la Résistance

 

Organisateurs :

Fabrice Grenard (Fondation de la Résistance)

Laurent Thiery (Directeur du Comité scientifique du Mémorial de l'internement et de la Déportation)

 

 

Comité scientifique :

Sébastien Albertelli, Guillaume Pollack, Guillaume Piketty, Julien Blanc, Laurent Seillier, Laurent Thiery et Fabrice Grenard.

 

 

Lieu :

Mémorial de l’internement et de la déportation – Camp de Royallieu

2bis, avenue des Martyrs de la Liberté

60200 Compiègne

 

___________________________________________________

 

Merci d’envoyer les propositions de contribution avant le 31 décembre 2022 à :

fabrice.grenard@fondationresistance.org

laurent.thiery@yahoo.fr

 

_________________________________________________

 

N'hésitez pas à partager cet appel.

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1 octobre 2022 6 01 /10 /octobre /2022 10:00

 

L'INFO n° 1 432

 
 
 
 
UNADIF-FNDIR de l'Oise
 
 
 
 
UNADIF-FNDIR 60
 
 
 
 

« Frontstalag 170 KN 654 : l'autre camp. Les prisonniers de guerre français en 40 »

 



Du 4 octobre 2022 au 5 février 2023, le Mémorial de l'internement et de la déportation - Camp de Royallieu vous propose une nouvelle exposition consacrée aux prisonniers de guerre français après ce qu’il est convenu d’appeler « l’étrange défaite » de 1940.

 

 

Le 3 septembre 1939, la France déclare la guerre à l’Allemagne et mobilise 2 240 000 hommes.



Le 14 mai 1940, les armées du « IIIe Reich » déferlent par le quart nord-est du territoire national et surprennent militaires comme civils qui, par millions, se pressent sur les routes de l’Exode.



Le 22 juin 1940, le gouvernement du maréchal Pétain signe l’armistice à Compiègne, dans la clairière de Rethondes, avec les Allemands, qui occupent à cette date trois cinquièmes du territoire.


La France, vaincue, cesse le combat. Pour 1 850 000 de ses soldats, pourtant, commence une longue captivité.



Cette « étrange défaite » provoque une situation méconnue et le défi est de taille pour le IIIe Reich, qui doit gérer dans l’improvisation cette masse d’hommes à héberger, nourrir, vêtir, occuper… Il l’est aussi pour le régime de Vichy, qui joue sa crédibilité en tant que garant de la souveraineté nationale face au vainqueur.

 

 

Notre future exposition entend lever le voile sur la réalité de la vie dans les camps de prisonniers militaires français avant leur transfert dans le Reich – celui de Compiègne parmi la centaine d’autres. À Compiègne, le camp de captivité ouvert en 1941 pour les civils « judéo-bolcheviques », destinés à être déportés dans les camps de concentration, est resté dans les mémoires et est aujourd’hui bien connu. En revanche, celui qui l’a précédé, militaire celui-là, le Frontstalag 170 KN 654 – l’autre camp –, administré par les Allemands, a été occulté pour oublier la faillite de la stratégie militaire française.



L’histoire de ce Frontstalag offre un prisme de lecture inédit de la terrible année 1940. En enrichissant la compréhension du processus de déportation engagé par la suite, elle entre de plain-pied dans le grand récit de la Seconde Guerre mondiale.

 

 
Frontstalag 170 KN 654 : l'autre camp. Les prisonniers de guerre français en 40
Frontstalag 170 KN 654 : l'autre camp. Les prisonniers de guerre français en 40
Frontstalag 170 KN 654 : l'autre camp. Les prisonniers de guerre français en 40
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25 septembre 2022 7 25 /09 /septembre /2022 07:00

 

L'INFO n° 1 431

 
 
 
 
UNADIF-FNDIR de la Meurthe-et-Moselle
 
 
 
 
UNADIF-FNDIR 54

 

 

 
Nancy, jeudi 15 septembre 2022
 
 
Trois cérémonies commémorant le 78ème anniversaire de la libération de NANCY ont eu lieu
 
 
1) A la clairière de la petite Malpierre à CHAMPIGNEULLES où 74 suppliciés ont été exécutés par les nazis.
 
L'appel des 74 fusillés reconnus morts pour la France a été fait par deux jeunes porte-drapeaux, Mathilde et Jocelyn.
 
La lecture d'une lettre d'une des victimes adressée la veille de son exécution à ses parents a été lue par une collégienne,
en présence de la famille, moment très émouvant.
 
Dépôts de gerbes, Chant des Partisans, appel aux morts.
 
 
 
2) Immédiatement après, l'ensemble des participants à cette première cérémonie s'est déplacé au Monument de la Résistance à LAXOU
où Allia, autre élève de lycée a procédé à la lecture du témoignage d'un nancéien relatant les évènements de ce 15 septembre 1944.
 
Préalablement au dépôt de gerbes des autorités présentes, une gerbe commune UNADIF-FNDIR et FNDIRP a été déposée par votre serviteur, Stefan LEWANDOWSKI ancien déporté à MAUTHAUSEN et André COLLARD, 106 ans, ancien résistant de la région C de l'UFFI.
 
 
Autres gerbes déposées : Par le Secrétaire Général de la Préfecture Julien LE GOFF, Mathieu KLEIN Maire de NANCY, Laurent GARCIA Maire de LAXOU, Chaynesse KHIROUNI, Présidente du Conseil Départemental, de Monsieur le Gouverneur Militaire de NANCY Patrice GOBIN et de Monsieur le Général Vincent COSTE Délégué Militaire Départemental.
 
Diffusion du Chant des Partisans, appel aux morts, La Marseillaise.
 
Mise à l'honneur d'André COLLARD, de Stefan LEWANDOWSKI et de Serge VERSTRAETEN qui n'a pu se déplacer, résistant blessé et encore porteur d'un éclat d'obus dans l'abdomen.
 
 
 
3) Au monument aux morts de NANCY Porte Désilles où un hommage a été rendu aux 8 FFI tués à hauteur de Pont de Malzéville le 15 septembre 1944 :
Jean DUVAL - Jean-Jacques DRIOU - Emile VERSTRAETEN - André MANGEON - Gilbert THERNOT - Joseph JAQUIN - Louis BUR et Gilbert CHABANCE.
 
Dépôt de gerbe unique par les autorités, lecture du déroulement de cette journée par Jean-Pierre PESSON Président de l'UNADIF-FNDIR 54.
 
 
 
 
 
Jean-Pierre PESSON
 
Président UNADIF-FNDIR 54
Le Président UNADIF-FNDIR Jean-Pierre Pesson accompagné de deux Déportés-Résistants déposent la gerbe

Le Président UNADIF-FNDIR Jean-Pierre Pesson accompagné de deux Déportés-Résistants déposent la gerbe

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19 septembre 2022 1 19 /09 /septembre /2022 04:00

 

L'INFO n° 1 430

 
 
 
 
UNADIF-FNDIR des Deux-Sèvres
 
 
 
 
UNADIF-FNDIR 79
 
 
 
Message de l'UNADIF-FNDIR
 
 
La Fédération Nationale des Déportés et Internés de la Résistance (FNDIR) et l'Union de ses Associations Départementales (UNADIF) sont en deuil car elles ont perdu en Jane DEBENEST, décédée le 14 septembre 2022, une femme libre et cultivée, éprise d'humanisme, une ardente combattante en faveur de la Mémoire de la Résistance et de la Déportation, dont l'action s'inscrivait tout naturellement dans la trace de son père Delphin DEBENEST, Déporté-Résistant, Procureur suppléant du Procès de Nuremberg fondateur de la notion de " crime contre l'humanité " et du droit pénal international.
 
Ancien Ambassadeur de France, Commandeur dans l’Ordre national de la Légion d'Honneur, notre amie Jane, appréciée de tous pour son discernement et son exigence intellectuelle, a occupé durant de longues années les fonctions de Présidente de l'UNADIF-FNDIR des Deux-Sèvres, et il convient de souligner le travail de mémoire considérable accompli par les membres de cette association départementale, les fonctions également de Vice-présidente nationale de l'UNADIF en charge des questions d'éthique, et de membre du Jury national des correcteurs du Concours National de la Résistance et de la Déportation (CNRD).
 
L'UNADIF-FNDIR, ses déportés, internés et résistants et leurs descendants savent qu'ils doivent beaucoup à Jane DEBENEST, à son sens du devoir et à l'exemple qu'elle incarne pour avoir sans relâche assurer la défense et la pérennité des valeurs universelles de Liberté, d'Egalité, de Fraternité.
En cet instant, ils veulent rendre un dernier hommage respectueux et ému à leur amie Jane dont ils garderont le souvenir d'une femme engagée, attachée aux valeurs républicaines, profondément marquée par la figure et la personnalité de son père.
 
Les obsèques de Jane Debenest se sont déroulées le lundi 19 septembre 2022 à Echiré, sa commune.
 
Au nom du Conseil d'administration,
Jean-Marie-Muller, Président de l'UNADIF-FNDIR
 
[ Merci à notre ami Marc Hivernat pour la photo ]
 
 
 
 
 
Jane Debenest est décédée à l'âge de 85 ans dans la nuit du mardi 13 au mercredi 14 septembre 2022.
 
Petite-fille du prix Goncourt Ernest Pérochon, fille du magistrat et résistant Delphin Debenest, qui avait participé au procès de Nuremberg jugeant les criminels nazis, Jane Debenest a inlassablement œuvré pour maintenir vivante la mémoire de la Déportation et de la Résistance.
 
Nicole Sibileau, présidente de l’Association des déportés, internés et familles de disparus des Deux-Sèvres : « Je suis très choquée par sa disparition. Jane Debenest était la présidente d’honneur de l’UNADIF-FNDIR 79 mais elle était plus que ça : elle disait que j’étais sa petite soeur de coeur. Nous étions inséparables, tout ce que nous faisions, nous le faisions ensemble : nos liens étaient très forts du fait que mon grand-père, mon oncle et son père, combattaient dans le même réseau de Résistance. C’était la grande famille des enfants de déportés et de résistants. Elle était infatigable et riche d’idées. Ces jours-ci encore, après le décès de la reine d’Angleterre, elle me disait qu’il faudrait déposer une gerbe pour remercier le Royaume-Uni d’avoir aidé la Résistance
 
 
 
 
Quelques réactions après le décès de Jane Debenest, ancienne Vice-présidente nationale UNADIF-FNDIR et Présidente honoraire de l'UNADIF-FNDIR 79
 
Politiques et représentants d'associations des Deux-Sèvres sont nombreux à exprimer leur émotion, ce mercredi 14 septembre 2022, après le décès de Jane Debenest.
 
Christian Le Guet, président de l'Association des déportés, internés, résistants, patriotes des Deux-Sèvres. «Notre compagne de travail de mémoire auprès de la jeunesse, notre compagne de mémoire aux cérémonies de la Déportation, de la Résistance, nous a dit "adieu". Elle rejoint Viviane Favreau, autre figure de descendants de Résistants, envolée en 2016. Ces deux-là se chamaillaient et construisaient ensemble, entre autres les Veillées de la Déportation place de la Brèche. Une grande dame de caractère, de conviction, nous quitte. Salut à toi, Jane !"
 
 
Une femme de caractère. Elle n'a jamais mis un genou à terre
Bernard Audusseau, président de l’UDAC 79 (Union départementale des associations d’anciens combattants et victimes de guerre. «C’est une très grande dame qui disparaît et une page d’Histoire qui se tourne. Jane Debenest a accompli un travail remarquable, notamment avec des expositions, comme celle au Palais de justice de Niort à l’occasion des 70 ans du procès de Nuremberg. Quand elle vous parlait, vous sentiez une flamme l’animer. Je retiens sa gentillesse : chaque fois que j’allais chez elle, c’était avec émotion, et en même temps c’était une femme de caractère. Elle n’a jamais mis un genou à terre.»
 
 
Coralie Dénoues, présidente du Conseil départemental « Je tiens à saluer la mémoire d'une combattante de la paix. Elle a été une voix contre l'oubli de la sombre histoire des camps de la Déportation. Femme brillante à l'instar de son grand-père Ernest Pérochon et de son père Delphin Debenest, elle est partie rejoindre Ida Grinspan, autre voix deux-sévrienne entrée en résistance contre l'oubli, décédée il y a quatre ans. Désormais, le plus bel hommage que nous puissions lui rendre est sans nul doute de continuer à raconter à nos enfants, grâce à l'école, au cinéma, aux livres... la Seconde Guerre mondiale. »
 
 
Jérome Baloge, maire de Niort et président de la communauté d’agglomération du Niortais. « C’est avec beaucoup d’émotion que j’ai appris ce matin le décès de Jane Debenest. Figure engagée de la vie niortaise, elle n’a eu de cesse de nous aider à ne jamais oublier les tragiques heures de la Seconde Guerre mondiale. Femme passionnante et attachante, elle savait mieux que personne nous relater la vie de celui qu’elle appelait “ grand-père ”, Ernest Pérochon.
Nous lui avions rendu ensemble il y a peu un hommage républicain. Mes pensées vont à sa famille et à ses proches. »
 
 
Delphine Batho, députée et Jean-Luc Drapeau, ancien député des Deux-Sèvres. « C'est un honneur d'avoir connu Jane Debenest et d'avoir été de ses amis. Sa disparition nous affecte profondément. Elle a consacré son énergie à défendre la mémoire des Déportés-Résistants, comme présidente de l'ADIF mais aussi à l'échelle nationale comme vice-présidente de l'UNADIF. Jane était aussi une femme d'une grande culture. Elle portait un regard vif et inquiet sur les urgences de notre époque. Elle défendait avec détermination et constance les valeurs humaines et républicaines, l'émancipation des femmes, le combat contre toute forme de totalitarisme et l'amour de la France. Commandeur de la Légion d'honneur, elle a inscrit son propre nom dans l'histoire départementale, au-delà du prolongement de la mémoire de ceux de son père et de son grand-père. Elle laisse la marque d'une femme inspirante.»
 
 
Thierry Devautour, maire d'Echiré. « C'est une personnalité très importante pour la commune qui disparaît, de par l'ensemble des responsabilités qui ont été les siennes aussi bien professionnelles que pour la mémoire de la Résistance. Et toute sa famille l'est aussi : la médiathèque porte par exemple le nom d'Ernest Pérochon. Jane Debenest était présente dans la commune autant qu'elle le pouvait. Et quelle que soit la forme que prendront ses funérailles, la commune s'y associera.»
 
 
Nathalie Lanzi, Elodie Truong, Cathy Girardin et le Parti socialiste 79. « Nous souhaitons rendre hommage à la femme d’exception qu’était Jane Debenest. Parmi les rares femmes diplomates de sa génération, elle avait un tempérament de pionnière au caractère marqué par une volonté en acier trempé, le sens de l’engagement au service des droits humains et de son pays au plus haut degré de la fonction et bien au-delà du seul sens du devoir. Curieuse de toutes les cultures, des cultures orientales en particulier, elle avait une incroyable expérience sensible du monde et un altruisme très fort. Son analyse, sa clairvoyance et son regard acéré sur l’histoire, son acuité, sa pertinence à commenter l’actualité et le cours des choses manqueront à nos discussions en marge des commémorations et cérémonies en souvenir des déportés et de l’action de la Résistance pendant la Seconde Guerre mondiale. Cette mission elle l’a portée sans relâche, sans compromis, pour ne jamais oublier ceux qui nous avaient défendus, ceux qui avaient laissé leur vie pour notre liberté de ce jour. Ne jamais oublier, ne jamais renoncer, une de ses devises. Sa mémoire nous oblige, et nous serons attentifs à ce que le souvenir de celles et ceux qui ont combattu pour une France libre, une France des droits de l’Homme, soit préservé. Sympathisante de gauche assumée, nous veillerons, à notre endroit, à défendre les valeurs républicaines, la laïcité, la justice sociale avec la constance dont elle faisait preuve. »
Jane Debenest

Jane Debenest

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12 septembre 2022 1 12 /09 /septembre /2022 04:00

 

L'INFO n° 1 429

 
 
 
 
UNADIF-FNDIR de l'Ille-et-Vilaine
 
 
 
 
UNADIF-FNDIR 35
 
 
 
 
 
 

HOMMAGE AU GROUPE DE RESISTANCE GALLAIS

Mercredi 21 septembre 2022 à 11h

Cimetière de Fougères

 

 

La Ville de Fougères rendra hommage au Groupe de Résistance GALLAIS le mercredi 21 septembre au cimetière à 11h, date de la commémoration de l’exécution des membres du Groupe GALLAIS (21 septembre 1943).

 

A cette occasion, le Maire de Fougères déposera une gerbe à leur mémoire au monument situé au cimetière de Fougères.

 

La Ville de Fougères invite les personnes qui le souhaitent à s’associer à cet hommage.

 
 
 
Le Groupe Gallais

Le Groupe Gallais

 

 

RENE GALLAIS et le « groupe GALLAIS » de Fougères

 

René Gallais est né le 16 mars 1892 à Pleugueneuc en Ille-et-Vilaine.

A 15 ans, en 1907, il entre dans la marine à Brest comme mousse. Il fait toute la guerre 14-18 dans la marine et sa conduite au feu lui vaut une citation à l’ordre du régiment. Placé en congé de démobilisation en 1919, il s’installe à Nouméa en Nouvelle Calédonie où il épouse, en 1920, Andrée Chardin. En 1925, le couple et leur fille Huguette, née en novembre 1921, s’établit en région parisienne où naîtra Gérald en 1926.puis successivement à Chatillon sur Indre, Angers et Pontorson.

 

En 1929, René Gallais retourne à Nouméa et songe à y faire revenir sa famille au moment où son beau-frère de Pontorson lui fait part d'un poste vacant à Fougères. C'est ainsi qu'en 1931, René Gallais devient guide et gardien du château de Fougères.

 

A la déclaration de guerre, il n’est pas mobilisé en raison de son âge. En juin 1940, les soldats français fuient devant l’invasion allemande. Un cousin de la famille Gallais arrive à Fougères avec son régiment. Désespérés, les soldats commencent à casser leurs armes sur les murs du château pour que les Allemands ne puissent pas les utiliser. René Gallais pense spontanément à les récupérer, conscient de leur future utilité. Il les cache dans une tour du château.

 Dès le lendemain, des soldats allemands sont là et il doit leur faire visiter le château. Il se rend compte que laisser les armes là est trop dangereux. Le 18 juin, il entend l’appel du général de Gaulle à la radio qui d'emblée renforce sa volonté de combattre pour la France . Il dit à sa famille et à ses amis : « Les enfants, nous sommes sauvés. On a un chef... ».

 

Aussitôt, il s’organise, il trouve des agriculteurs dans des villages alentours qui acceptent de cacher des armes, des commerçants ayant encore leurs véhicules pour les transporter, et des voisins du quartier, animés du même idéal. Très vite, un groupe d’une cinquantaine de personnes est formé.

 

En août 1940, il rencontre le capitaine Chodet qui fait partie du réseau rallié à Londres « Ceux de la Libération ». Aussitôt, le groupe Gallais s’y rattache et ainsi, est en liaison avec Paris.

 

René Gallais, employé à la mairie de Fougères, fabrique de faux papiers d’identité et fournit des cartes alimentaires aux premiers évadés. Il est appelé « La Toucheférond ».

 

Andrée Gallais, son épouse, dite JA, reste à la maison et sert ainsi de relais pour passer des informations à son mari ou à ceux qui la contactent, dont Raymond Loizance dit "Harvois"

 

Huguette Gallais, leur fille est à l’école d’infirmières à Rennes et fait déjà partie d’un groupe de Résistants. Très vite, elle abandonne sa formation et rejoint le groupe à Fougères. Elle est chargée d’organiser des passages de clandestins en zone libre. Elle est appelée « Juanita ». Le groupe héberge les officiers de l’Intelligence Service ou du BCRA. Il ravitaille et organise le retour vers l’Angleterre des parachutistes. Il fait parvenir à Londres des renseignements sur les troupes allemandes, sur leurs déplacements et sur les barrages organisés par les feldgendarmes. C’est le travail de Jules Frémont qui est transporteur et il obtient de nombreux renseignements par le gendarme Jagu.

 

Le groupe étant au point, René Gallais reçoit des Forces Françaises Libres de Londres l’ordre d’organiser son groupe en unité combattante. Il en est désigné chef pour Fougères et Jules Frémont pour Saint-Brice. Ils sont près à faire des sabotages mais ils sont trahis et arrêtés.

 

 Un couple a réussi à infiltrer le réseau en faisant croire qu’il a des contacts avec l’Angleterre, mais en fait, ce sont des autonomistes bretons du Parti National Breton de Mordrel et Debeauvais, recrutés par l’Abwehr pour dénoncer les personnes agissant contre l’armée allemande.

 

Le 9 octobre 1941, de bon matin, les Allemands envahissent la conciergerie du château de Fougères où vivent René Gallais, son épouse Andrée et leurs deux enfants Huguette et Gérald. Ils fouillent la maison et les arrêtent tous les quatre. Ils sont emmenés sur la place d’Armes avec une cinquantaine de membres du réseau. Ils sont enfermés dans des chambres de l’hôtel des Voyageurs jusqu’à ce que des cars viennent les embarquer pour Angers, via Rennes. Lors de leur embarquement, beaucoup de Fougerais sont rassemblés sur la place et chantent la Marseillaise. Les Allemands les repoussent.

 

Gérald Gallais, le frère d’Huguette, est libéré immédiatement faute de preuves. Une tante de Pontorson vient le chercher. Sous prétexte d’aller récupérer des vêtements et des affaires d’école, il récupère les trois pistolets qu’avait cachés sa mère, les met dans son cartable et les dépose chez Joséphine Caillet, membre du groupe. En octobre 1944, il est arrêté et déporté dans des circonstances non encore élucidées. Il passe au Struthof, à Dachau et à Auschwitz. Il est porté disparu. Il aurait eu 19 ans à la fin de la guerre.

 

Beaucoup de membres du groupe sont relâchés de la prison « Le Pré Pigeon » d'Angers, faute de preuve. Il ne reste plus alors que quatorze détenus. Huguette Gallais aura ses 20 ans dans cette prison.

 

En novembre 1941, les femmes sont transférées à la prison de la Santé, les hommes à la prison de Fresnes à Paris. Le 18 décembre, ils sont envoyés en Allemagne.

 

Joseph Brindeau, dit "petit Zef" tuberculeux, meurt le 30 mars 1942 à l’hôpital d’Augsburg

 

Théophile Jagu, dit « le gendarme » est libéré, faute de preuve et grâce au silence de ses camarades. Il rentre à Fougères.

 

 Andrée Gallais et Louise Pitois dite "Souris" restent dix-huit mois au secret, dans des cellules individuelles, le temps de l’instruction. Huguette Gallais y reste 21 mois.

Les douze membres du groupe Gallais sont déférés devant le tribunal d'Augsburg le 23 février 1943. L’audience est pénible. Elle dure de 9 heures à 21 heures 30. Ils sont tous condamnés à mort et transférés à la prison « Stadelheim » de Munich, le 9 septembre 1943.

 

C’est au cours de ce transport qu’ils se verront pour la dernière fois.

 

Le 21 septembre 1943, 8 hommes du groupe sont guillotinés. Il s’agit de : René Gallais, Raymond Loizance, Marcel Pitois, dit " Rase motte " . Antoine Perez, dit " Antoine ". Louis Richer, dit " La Boulange ". François Lebosse , dit " le primeur ". Jules Rochelle dit " le Loup " et Jules Frémont, dit " le Bricois ".

 

Quoique condamnés comme les autres, Andrée Gallais, Huguette Gallais sa fille, Louise Pitois et Marcel Le Bastard dit " Aramis " ne sont pas exécutés mais déportés comme NN (Nacht und Nebel = Nuit et Brouillard).

 

Marcel Le Bastard survit et revient à Fougères ainsi qu’Andrée et Huguette Gallais. Louise Pitois meurt du typhus le 10 mai 1945 après avoir vu la libération du camp par les Anglais.

 

Tous les membres décédés du groupe Gallais sont morts pour la France. Ils ont reçu la Légion d’Honneur, la croix de guerre et la médaille de la Résistance française à titre posthume.

 

 

Biographie réalisée par

Renée THOUANEL-DROUILLAS et Soline ROFFE-GALLAIS

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12 juillet 2022 2 12 /07 /juillet /2022 04:30

 

L'INFO n° 1 428

 

 

UNADIF-FNDIR

 

 

Le temps est arrivé de vous souhaiter à toutes et tous, chers(res) amis(ies),

de TRES BELLES ET BONNES VACANCES !

 

 

Nous nous retrouverons à la rentrée pour la reprise des lettres d'information

 

 

Vous pouvez, durant ces congés, continuer de visiter notre page FACEBOOK, où des informations seront régulièrement publiées

https://www.facebook.com/UNADIF-321533601206790

 

Gérard Bocquery, secrétaire général adjoint national de l'UNADIF - FNDIR

Très bonnes vacances !
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8 juillet 2022 5 08 /07 /juillet /2022 04:30

 

L'INFO n° 1 427

 
 
 
 
UNADIF-FNDIR de la Meurthe-et-Moselle
 
 
 
 
UNADIF-FNDIR 54
 
 
 
 

LAXOU, vendredi 1er juillet 2O22

 

 

Notre dernier Déporté-Résistant de Meurthe-et-Moselle a fêté ses 1OO ans à la maison de retraite où il réside depuis 5 ans, EHPAD "Korian Le Gentilé" à LAXOU.
 
L'établissement avait mis les petits plats dans les grands pour fêter cet évènement.
 
René RHEIN est né le 1er juillet 1922 en Moselle et a été déporté à SACHSENHAUSEN à la suite des rafles de mars 1943 à NANCY.
 
Il est adhérent depuis 1947 de la FNDIR devenue depuis l'UNADIF-FNDIR.
 
J'ai été sollicité pour le petit discours relatant sa vie et sa déportation en présence de Laurent GARCIA, Député honoraire, Maire de LAXOU, membre de notre UNADIF-FNDIR.
 
Très ému, René RHEIN a soufflé les 3 bougies représentant le chiffre 1OO, sous un tonnerre d'applaudissements au sein de l'établissement, cet anniversaire coïncidant avec le repas annuel des familles.
 
Il était entouré de son neveu et de son petit-neveu qui se sont toujours occupés de lui après le décès de sa chère épouse Simone en 1999.
 
 
 
Jean-Pierre Pesson, président UNADIF-FNDIR 54
René Rhein entouré de Laurent Garcia et du président Jean-Pierre Pesson

René Rhein entouré de Laurent Garcia et du président Jean-Pierre Pesson

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