13 mai 1919 : Paris - 22 janvier 2012 : Paris
En juin 1940, avec plusieurs élèves aviateurs de l'Ecole de l'Air repliée sur la base de Bordeaux-Mérignac, il est bien décidé à continuer la lutte. Mobilisé dans l'Armée d'armistice comme officier de l'Armée de l'Air, affecté à la base de Toulouse-Blagnac, dès la fin 1940, il commence à dissimuler des armes.
Sa volonté de poursuivre la lutte l'amène à entrer en contact avec le réseau Brutus. Il rejoint ce réseau encore nommé Groupe Froment avec le pseudo "Sillans". À la suite de sa demobilisation, il part à Paris, trouve un emploi dans les bureaux du ministère de l'Intérieur et devient en 1943 responsable du réseau de renseignement en zone occupée. Il prépare avec Louis Armand un « plan vert » de sabotage des voies ferrées pour faciliter un futur débarquement allié.
Le 10 novembre 1943, il est arrêté, torturé et placé à l’isolement à la prison de Fresnes puis il est déporté en mai 1944 à Buchenwald.
Rapatrié en mai 1945, Pierre Sudreau est remarqué par le général de Gaulle, lors d’une réception le 5 mai, au siège du Gouvernement provisoire, rue Saint-Dominique : « L'audience a été courte et pourtant a orienté toute ma vie. J'apprendrai plus tard, en effet, que le Général s'était étonné de ma présence : "Mais c'est un gosse, il n'a pu être un chef responsable ! " Ayant pris connaissance de ma fiche signalétique, il laissa tomber : "Alors, qu'il serve l'État comme Jean Moulin".
Il est nommé sous-préfet puis sous-directeur au ministère de l'Intérieur. En 1946, il est directeur de cabinet du secrétaire d’État à la présidence du Conseil, André Colin, avant d'être nommé Directeur général adjoint du Service de la documentation extérieure et du contre-espionnage (SDECE). À ce titre, il est mêlé à l'Affaire Passy.
En 1947, il devient Directeur de l’administration et des affaires générales de la Sûreté nationale puis en 1949, Directeur des services financiers et du contentieux du ministère de l’Intérieur.
De 1951 à 1955, il devient préfet de Loir-et-Cher devenant à 32 ans le plus jeune Préfet de France. Il y crée, au château de Chambord, le premier spectacle son et lumière du monde.
Il est président de l'Association nationale des anciens combattants de la Résistance.
Il est élevé à la dignité de Grand-Croix de la Légion d'honneur par un décret du 13 juillet 1992.
Il meurt à Paris, aux Invalides, le 22 janvier 2012. Il repose au cimetière de Blois, au côté de son épouse France et de son fils Jean.
Source : encyclopédie wikipédia
Gérard Bocquery UNADIF octobre 2014