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20 octobre 2022 4 20 /10 /octobre /2022 11:00

 

L'INFO n° 1 435

 
 
 
 
UNADIF-FNDIR de l'Oise
 
 
 
 
UNADIF-FNDIR 60
 
 
 
C'est avec une grande tristesse que nous vous apprenons le décès de notre ami, ancien Vice-président de notre UNADIF-FNDIR de l'Oise, Jacques Bergez, à l'âge de 96 ans, dimanche 16 octobre 2022 à l'hôpital de Creil.
 
 
Déporté-Résistant, ardent défenseur de la vérité historique et du respect de la dignité des Déportés, infatigable chasseur des falsificateurs de l'Histoire.
 
 
Ses faits d'armes héroïques dans la Résistance, lui ont valu la reconnaissance de la Nation, Chevalier dans l'Ordre national de la Légion d'honneur à l'âge de 22 ans, Médaille militaire, Croix de Guerre 1939-1945 avec palme, Médaille de la Résistance française dont il était le dernier représentant dans l'Oise, Croix du Combattant Volontaire de la Résistance, Croix du Combattant, Médaille de la Déportation pour faits de Résistance et Médaille du Titre de Reconnaissance de la Nation.
 
 
Jacques fut notre Vice-président départemental et porte-drapeau du secteur Senlis-Chantilly , mais il fut également administrateur national de la FNDIR, membre de la Centurie des plus jeunes combattants de la Résistance , administrateur de l'ONAC-VG de l'Oise , administrateur national de l'ANMRF et de la CNCVR, administrateur du musée de la Résistance et de la Déportation de Besançon et juge-assesseur au tribunal des pensions militaires d'Amiens.
 
 
Il était aussi Vice-président de l'association "SOS PAPA" pour les départements Nord et Pas-de-Calais et région Picardie.
 
 
L'ensemble des membres UNADIF-FNDIR de l'Oise présente à ses enfants, petits-enfants et arrière petits-enfants et à toute sa famille ses plus sincères condoléances attristées.
 
 
Merci au Colonel Gilles Boy, Premier Vice-président de l'ONAC-VG de l'Oise d'avoir retranscrit le parcours de Jacques durant les années de guerre.
 
 
Les obsèques de notre ami Jacques Bergez auront lieu lundi 24 octobre à 15h en l'église Sainte Geneviève de Gouvieux, son village
 
 
Gérard Bocquery
Président UNADIF-FNDIR de l'Oise
 
 
Le Président national Jean-Marie Muller et l'ensemble des membres du Conseil d'administration de l'UNADIF-FNDIR présentent leurs plus sincères condoléances à toute sa famille et ses amis.
 
 
 
 
Jacques Bergez, Déporté-Résistant    Photo de Jacques Bergez : Musée de la Résistance et de la Déportation de Besançon Photo des Décorations de Jacques Bergez : Chrystèle Defert
Jacques Bergez, Déporté-Résistant    Photo de Jacques Bergez : Musée de la Résistance et de la Déportation de Besançon Photo des Décorations de Jacques Bergez : Chrystèle Defert
Jacques Bergez, Déporté-Résistant    Photo de Jacques Bergez : Musée de la Résistance et de la Déportation de Besançon Photo des Décorations de Jacques Bergez : Chrystèle Defert

Jacques Bergez, Déporté-Résistant Photo de Jacques Bergez : Musée de la Résistance et de la Déportation de Besançon Photo des Décorations de Jacques Bergez : Chrystèle Defert

 

Biographie de Jacques Bergez par le Colonel Gilles Boy, Premier Vice-président de l'Office National des Combattants et Victimes de Guerre de l'Oise (ONAC-VG 60)
 
 
Suite à l’autorisation de la Famille, j’ai la tristesse de vous annoncer la mort du dernier Résistant et Déporté résidant en Picardie, Monsieur Jacques Bergez.
 
Cet ancien Résistant (alias Marcel), Jacques Hubert Marcel Bergez est né le 18 février 1926. Son père, officier de carrière a combattu lors de la Première guerre mondiale. Lors de la seconde guerre mondiale, son papa a été fait prisonnier de guerre en Allemagne de 1940 à 1945. Le père prisonnier en Allemagne, le fils, Jacques Hubert Marcel Bergez reprend le combat contre les nazis en entrant dans la Résistance.
 
Jacques Bergez a physiquement et psychologiquement souffert de la Déportation, ingénieur, père de six enfants, grâce à une hygiène de vie rigoureuse et la pratique du sport, il a continué sa vie civile et professionnelle riches et s’est investi dans la transmission de Mémoire et la vie associative.
 
J’avais organisé, début septembre 2021 une rencontre avec le journaliste Nicolas Totet, lucide, Jacques Bergez concédait qu’il livrait son dernier témoignage, il avait sorti son habit de Déporté qu’il a ramené des camps de concentration nazis.
 
Jacques Bergez est entré dans la Résistance à 17 ans en 1943 par « patriotisme familial », il voulait déjà s’engager dès 15 ans avec un camarade du même âge. Ils souhaitaient rejoindre les Forces du Général de Gaulle en passant par Gibraltar et le Maroc. Stationnant dans une ferme en Haute-Savoie, un chef de Résistance d’origine Suisse, André Montavon les a aiguillé vers une autre destinée. Jacques a choisi la Résistance directement à partir de la France. Il a alors, en vélo avec une simple carte d’Etat-Major préparé des parachutages et atterrissage d’avions Lysander.
 
Le 3 mars 1943, Jacques et trois autres Héros de la Résistance font sauter une porte de l’écluse de Gouille, du canal du Rhône au Rhin, paralysant le trafic fluvial en direction de l’Allemagne.
 
Par la suite, Jacques est arrêté une première fois le 15 décembre 1943 par des français, dénoncé par un camarade de lycée pour une prime. Le Commissaire de police Robert Mantion qui était lui-même résistant l’a fait libérer. Jacques, muni d’un fusil-mitrailleur, des pistolets et pains d’explosifs continue la Résistance. Il est malheureusement arrêté par la Gestapo le 12 janvier 1944. Ces derniers l’ont torturé à l’Hôtel de Clévans à Besançon. Le 11 avril , avec trente autres personnes, ils quittent la prison de la Butte de Besançon à destination du camp de Compiègne.
 
Le 12 mai 1944, il est dans le train qui transporte quelques 2 000 hommes vers l’Allemagne avec 6 hommes au mètre-carré.
D’abord déporté au camp de Buchenwald, puis après une « quarantaine » vers Wieda. Un mois plus tard, il est transféré à Osterhagen, travaillant dans des conditions atroces et des restrictions de nourriture. De nouveau transfert, plusieurs dizaines de kilomètres dans des chaussures en bois à destination de Dora, camp souterrain ou 10 000 hommes ont été tués. Jacques a fini ses six derniers mois de captivité à Klein Bodungen. Sur 1 200 hommes, il ne restait plus que 632 prisonniers le 5 avril 1945. Lors de la débâcle allemande, de nouveau départ vers Bergen-Belsen, sur les 632 à l’arrivée il ne restait plus que 79 hommes après 300 kilomètres à pied de cette marche de la mort.
 
A son retour via Bruxelles en avion militaire canadien, Jacques Bergez ne pesait plus que 40 kilogrammes.
 
Je m’associe au deuil de la famille, Jacques que je visitais régulièrement nous a quitté ce dimanche 16 octobre 2022. Avec notre aide concernant les transports, il avait repris son implication dans la transmission de Mémoire participant à la Cérémonie du Dernier train dans la Forêt de Compiègne et à une conférence au Mémorial de la Déportation de Compiègne. Avec Chrystèle Defert et moi-même, nous aimions sa présence, cet homme au caractère bien trempé, témoignait sur les atrocités des nazis, ses combats.
 
Jacques était entre autres membre de l’ONAC-VG (Office National des Anciens Combattants et Victimes de guerre) de l’Oise (directeur Jean-François Odent) Lors de la dernière Réunion plénière annuelle le jeudi 13 octobre 2022, madame la Préfète de l’Oise avait reçu des nouvelles de la santé de Jacques, juste avant l’annonce de son départ aux urgences.
 
Jacques était aussi Légionnaire au comité de l’arrondissement de Senlis (président le colonel Neyrolles) de la SMLH (Société des Membres de la Légion d’Honneur), de l’UNC (Union Nationale des Combattants) de Gouvieux, il était vice-président honoraire de l’UNADF-FNDIR de l’Oise (président Gérard Bocquery), il appréciait l’OPEX que je suis, adhérait à la FNAM/GR245 (Fédération Nationale André Maginot/Groupement 245) et Fondation Maréchal de Lattre de l’Oise, ces deux associations dont j’ai repris récemment la présidence après la mort du colonel André Lauzier.
 
Suivant les vœux de la Famille et la volonté de Jacques Bergez, je reste à la disposition des autorités, associations et proches à fin de coordination pour accompagner notre Frère d’arme Jacques Bergez en sa dernière demeure au cimetière de Gouvieux, le lundi 24 octobre 2022.
 
 
Photo de Jacques Bergez : Musée de la Résistance et de la Déportation de Besançon
Photo des Décorations de Jacques Bergez : Chrystèle Defert
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
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19 septembre 2022 1 19 /09 /septembre /2022 04:00

 

L'INFO n° 1 430

 
 
 
 
UNADIF-FNDIR des Deux-Sèvres
 
 
 
 
UNADIF-FNDIR 79
 
 
 
Message de l'UNADIF-FNDIR
 
 
La Fédération Nationale des Déportés et Internés de la Résistance (FNDIR) et l'Union de ses Associations Départementales (UNADIF) sont en deuil car elles ont perdu en Jane DEBENEST, décédée le 14 septembre 2022, une femme libre et cultivée, éprise d'humanisme, une ardente combattante en faveur de la Mémoire de la Résistance et de la Déportation, dont l'action s'inscrivait tout naturellement dans la trace de son père Delphin DEBENEST, Déporté-Résistant, Procureur suppléant du Procès de Nuremberg fondateur de la notion de " crime contre l'humanité " et du droit pénal international.
 
Ancien Ambassadeur de France, Commandeur dans l’Ordre national de la Légion d'Honneur, notre amie Jane, appréciée de tous pour son discernement et son exigence intellectuelle, a occupé durant de longues années les fonctions de Présidente de l'UNADIF-FNDIR des Deux-Sèvres, et il convient de souligner le travail de mémoire considérable accompli par les membres de cette association départementale, les fonctions également de Vice-présidente nationale de l'UNADIF en charge des questions d'éthique, et de membre du Jury national des correcteurs du Concours National de la Résistance et de la Déportation (CNRD).
 
L'UNADIF-FNDIR, ses déportés, internés et résistants et leurs descendants savent qu'ils doivent beaucoup à Jane DEBENEST, à son sens du devoir et à l'exemple qu'elle incarne pour avoir sans relâche assurer la défense et la pérennité des valeurs universelles de Liberté, d'Egalité, de Fraternité.
En cet instant, ils veulent rendre un dernier hommage respectueux et ému à leur amie Jane dont ils garderont le souvenir d'une femme engagée, attachée aux valeurs républicaines, profondément marquée par la figure et la personnalité de son père.
 
Les obsèques de Jane Debenest se sont déroulées le lundi 19 septembre 2022 à Echiré, sa commune.
 
Au nom du Conseil d'administration,
Jean-Marie-Muller, Président de l'UNADIF-FNDIR
 
[ Merci à notre ami Marc Hivernat pour la photo ]
 
 
 
 
 
Jane Debenest est décédée à l'âge de 85 ans dans la nuit du mardi 13 au mercredi 14 septembre 2022.
 
Petite-fille du prix Goncourt Ernest Pérochon, fille du magistrat et résistant Delphin Debenest, qui avait participé au procès de Nuremberg jugeant les criminels nazis, Jane Debenest a inlassablement œuvré pour maintenir vivante la mémoire de la Déportation et de la Résistance.
 
Nicole Sibileau, présidente de l’Association des déportés, internés et familles de disparus des Deux-Sèvres : « Je suis très choquée par sa disparition. Jane Debenest était la présidente d’honneur de l’UNADIF-FNDIR 79 mais elle était plus que ça : elle disait que j’étais sa petite soeur de coeur. Nous étions inséparables, tout ce que nous faisions, nous le faisions ensemble : nos liens étaient très forts du fait que mon grand-père, mon oncle et son père, combattaient dans le même réseau de Résistance. C’était la grande famille des enfants de déportés et de résistants. Elle était infatigable et riche d’idées. Ces jours-ci encore, après le décès de la reine d’Angleterre, elle me disait qu’il faudrait déposer une gerbe pour remercier le Royaume-Uni d’avoir aidé la Résistance
 
 
 
 
Quelques réactions après le décès de Jane Debenest, ancienne Vice-présidente nationale UNADIF-FNDIR et Présidente honoraire de l'UNADIF-FNDIR 79
 
Politiques et représentants d'associations des Deux-Sèvres sont nombreux à exprimer leur émotion, ce mercredi 14 septembre 2022, après le décès de Jane Debenest.
 
Christian Le Guet, président de l'Association des déportés, internés, résistants, patriotes des Deux-Sèvres. «Notre compagne de travail de mémoire auprès de la jeunesse, notre compagne de mémoire aux cérémonies de la Déportation, de la Résistance, nous a dit "adieu". Elle rejoint Viviane Favreau, autre figure de descendants de Résistants, envolée en 2016. Ces deux-là se chamaillaient et construisaient ensemble, entre autres les Veillées de la Déportation place de la Brèche. Une grande dame de caractère, de conviction, nous quitte. Salut à toi, Jane !"
 
 
Une femme de caractère. Elle n'a jamais mis un genou à terre
Bernard Audusseau, président de l’UDAC 79 (Union départementale des associations d’anciens combattants et victimes de guerre. «C’est une très grande dame qui disparaît et une page d’Histoire qui se tourne. Jane Debenest a accompli un travail remarquable, notamment avec des expositions, comme celle au Palais de justice de Niort à l’occasion des 70 ans du procès de Nuremberg. Quand elle vous parlait, vous sentiez une flamme l’animer. Je retiens sa gentillesse : chaque fois que j’allais chez elle, c’était avec émotion, et en même temps c’était une femme de caractère. Elle n’a jamais mis un genou à terre.»
 
 
Coralie Dénoues, présidente du Conseil départemental « Je tiens à saluer la mémoire d'une combattante de la paix. Elle a été une voix contre l'oubli de la sombre histoire des camps de la Déportation. Femme brillante à l'instar de son grand-père Ernest Pérochon et de son père Delphin Debenest, elle est partie rejoindre Ida Grinspan, autre voix deux-sévrienne entrée en résistance contre l'oubli, décédée il y a quatre ans. Désormais, le plus bel hommage que nous puissions lui rendre est sans nul doute de continuer à raconter à nos enfants, grâce à l'école, au cinéma, aux livres... la Seconde Guerre mondiale. »
 
 
Jérome Baloge, maire de Niort et président de la communauté d’agglomération du Niortais. « C’est avec beaucoup d’émotion que j’ai appris ce matin le décès de Jane Debenest. Figure engagée de la vie niortaise, elle n’a eu de cesse de nous aider à ne jamais oublier les tragiques heures de la Seconde Guerre mondiale. Femme passionnante et attachante, elle savait mieux que personne nous relater la vie de celui qu’elle appelait “ grand-père ”, Ernest Pérochon.
Nous lui avions rendu ensemble il y a peu un hommage républicain. Mes pensées vont à sa famille et à ses proches. »
 
 
Delphine Batho, députée et Jean-Luc Drapeau, ancien député des Deux-Sèvres. « C'est un honneur d'avoir connu Jane Debenest et d'avoir été de ses amis. Sa disparition nous affecte profondément. Elle a consacré son énergie à défendre la mémoire des Déportés-Résistants, comme présidente de l'ADIF mais aussi à l'échelle nationale comme vice-présidente de l'UNADIF. Jane était aussi une femme d'une grande culture. Elle portait un regard vif et inquiet sur les urgences de notre époque. Elle défendait avec détermination et constance les valeurs humaines et républicaines, l'émancipation des femmes, le combat contre toute forme de totalitarisme et l'amour de la France. Commandeur de la Légion d'honneur, elle a inscrit son propre nom dans l'histoire départementale, au-delà du prolongement de la mémoire de ceux de son père et de son grand-père. Elle laisse la marque d'une femme inspirante.»
 
 
Thierry Devautour, maire d'Echiré. « C'est une personnalité très importante pour la commune qui disparaît, de par l'ensemble des responsabilités qui ont été les siennes aussi bien professionnelles que pour la mémoire de la Résistance. Et toute sa famille l'est aussi : la médiathèque porte par exemple le nom d'Ernest Pérochon. Jane Debenest était présente dans la commune autant qu'elle le pouvait. Et quelle que soit la forme que prendront ses funérailles, la commune s'y associera.»
 
 
Nathalie Lanzi, Elodie Truong, Cathy Girardin et le Parti socialiste 79. « Nous souhaitons rendre hommage à la femme d’exception qu’était Jane Debenest. Parmi les rares femmes diplomates de sa génération, elle avait un tempérament de pionnière au caractère marqué par une volonté en acier trempé, le sens de l’engagement au service des droits humains et de son pays au plus haut degré de la fonction et bien au-delà du seul sens du devoir. Curieuse de toutes les cultures, des cultures orientales en particulier, elle avait une incroyable expérience sensible du monde et un altruisme très fort. Son analyse, sa clairvoyance et son regard acéré sur l’histoire, son acuité, sa pertinence à commenter l’actualité et le cours des choses manqueront à nos discussions en marge des commémorations et cérémonies en souvenir des déportés et de l’action de la Résistance pendant la Seconde Guerre mondiale. Cette mission elle l’a portée sans relâche, sans compromis, pour ne jamais oublier ceux qui nous avaient défendus, ceux qui avaient laissé leur vie pour notre liberté de ce jour. Ne jamais oublier, ne jamais renoncer, une de ses devises. Sa mémoire nous oblige, et nous serons attentifs à ce que le souvenir de celles et ceux qui ont combattu pour une France libre, une France des droits de l’Homme, soit préservé. Sympathisante de gauche assumée, nous veillerons, à notre endroit, à défendre les valeurs républicaines, la laïcité, la justice sociale avec la constance dont elle faisait preuve. »
Jane Debenest

Jane Debenest

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21 mai 2022 6 21 /05 /mai /2022 10:00

 

L'INFO n° 1 417

 
 
 
 
UNADIF-FNDIR de l'Oise et de la Meurthe-et-Moselle
 
 
 
 
UNADIF-FNDIR 60 et 54

 

C'est avec une très grande tristesse que nous vous informons du décès de notre ami Jean-Luc Demoisson, survenu le 15 mai à l'âge de 64 ans, fils de Déporté-Résistant, membre UNADIF-FNDIR, membre de l'Amicale des anciens Déportés de Neu-Stassfurt, vice-président de la 136ème section des Médaillés militaires.
 
 
Jean-Luc était titulaire de la Médaille militaire, de la Croix du Combattant, de la Médaille d'Or de la Défense nationale et d'autres décorations militaires.
 
 
Les obsèques de notre ami Jean-Luc auront lieu lundi 23 mai à 10h30 en l'église de Machemont près de Compiègne (60) .
 
Les honneurs militaires lui seront rendus, présence des porte-drapeaux vivement souhaitée, soyez nombreux à lui rendre hommage.
Nos Drapeaux UNADIF-FNDIR seront présents.
 
 
L'ensemble des membres UNADIF-FNDIR présente ses plus sincères condoléances à son épouse et toute sa famille.
 
 
 
Photo D.R. Compiègne et son agglomération  A.R.C. :
(À droite) Jean-Luc aux côtés du président Gérard Bocquery et de Michèle Rossi, pour le dépôt de la gerbe UNADIF-FNDIR lors de la Journée nationale du Souvenir des victimes et héros de la Déportation le dimanche 24 avril dernier.
 
 
Gérard Bocquery
Président UNADIF-FNDIR de l'Oise
Jean-Pierre Pesson
Président UNADIF-FNDIR de la Meurthe-et-Moselle
à droite Jean-Luc Demoisson, au centre le président Gérard Bocquery, à gauche Michèle Rossi le dimanche 24 avril 2022 ( droits photo : Compiègne et son agglomération A.R.C. )

à droite Jean-Luc Demoisson, au centre le président Gérard Bocquery, à gauche Michèle Rossi le dimanche 24 avril 2022 ( droits photo : Compiègne et son agglomération A.R.C. )

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29 avril 2022 5 29 /04 /avril /2022 04:00

L'INFO n° 1 414

 
 
 
 
UNADIF-FNDIR du Doubs
 
 
 
UNADIF-FNDIR 25
 
 
 
Très triste nouvelle pour nous toutes et tous !
 
 
Pierre Rolinet, Déporté-Résistant, nous a quittés.
 
Il était Président de l'UNADIF-FNDIR Franche-Comté Nord.
 
 
Notre Ami Pierre est décédé dans sa 100ème année, dimanche 24 avril 2022, dans la matinée de la Journée nationale du Souvenir des victimes et héros de la Déportation.
 
 
C’est une grande perte ! Celle d‘un témoin de ce que fut la barbarie nazie, qui n’a eu de cesse de témoigner toute sa vie auprès des jeunes générations.
 
« Je n’ai jamais perdu la foi , je n’ai jamais perdu espoir » disait Pierre , un homme d’une immense humanité, qui forçait le respect et l’admiration.
 
 
Titulaire de nombreuses décorations, Pierre était Commandeur dans l'Ordre national de la Légion d'honneur, Commandeur dans l'Ordre ministériel des Palmes académiques, titulaire de la Médaille militaire, de la Croix de guerre 1939-1945, de la Croix du combattant volontaire de la Résistance, de la Croix du combattant et de la Médaille de la déportation pour faits de Résistance.
 
 
Les obsèques de notre ami Pierre auront lieu samedi 30 avril 2022 à 14 h au temple de Dambenois dans le Doubs.
 
 
Le Président national Jean-Marie Muller et l'ensemble des membres UNADIF-FNDIR présentent leurs plus sincères condoléances à toute la famille de notre Ami Pierre
Pierre ROLINET  Droits photo :  © Raphaël Helle/ Signatures pour La Vie • © RAPHAËL HELLE/ SIGNATURES POUR LA VIE

Pierre ROLINET Droits photo : © Raphaël Helle/ Signatures pour La Vie • © RAPHAËL HELLE/ SIGNATURES POUR LA VIE

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26 avril 2021 1 26 /04 /avril /2021 05:00

 

L'INFO n° 1 357

 

 

UNADIF FNDIR de la Moselle
 
 
 
UNADIF-FNDIR 57
 
 
 

Décès de Gaston MARIOTTE , Déporté-Résistant, mardi 20 avril 2021, dans sa 102ème année.



Cette triste nouvelle est un choc, tant Gaston Mariotte, de Metz, paraissait éternel, insensible à tout évènement actuel et aussi à la maladie.


Il incarnait la gentillesse, le bien, l'ouverture à autrui, et tant d'autres qualités, si nombreuses qu'on ne peut les décrire.
Il est une immense figure de la résistance et de la déportation qui disparaît.


Il va nous manquer énormément, jamais nous ne pourrons l'oublier, tellement sa présence était permanente et fidèle.


Je transmets mes plus sincères condoléances très attristées, à Madeleine son épouse, et ses deux fils Jean-Marie et Olivier.


Dimanche, Journée Nationale du Souvenir des Victimes et Héros de la Déportation, nous aurons une pensée particulièrement émue pour Gaston Mariotte.


Sa mémoire restera éternellement gravée dans nos cœurs.


Avec toute mon amitié, et ma reconnaissance fidèle,


Jean-Marie Muller, président national UNADIF-FNDIR

 

 

*************************************************

 

 

Voici, ci-dessous, l'émouvant message de son fils Jean-Marie :
 
 
"Gaston MARIOTTE s’est éteint.
 
Voilà que nous approchons de la Journée du Souvenir de la Déportation, ce 25 avril 2021, et que, cette année encore, la pandémie maléfique de la Covid-19 contrarie les cérémonies patriotiques et célébrations cultuelles de ce jour-là.
 
Pour mon père Gaston MARIOTTE, y participer était un engagement à l’égard de ses frères d’infortune, tout comme à la cérémonie nationale sur le site du camp du Struthof (le 3è dimanche de juin) et à la cérémonie au Palais universitaire de Strasbourg (le 25 novembre) à la mémoire des victimes de la répression qui a frappé l’Université alors repliée à Clermont-Ferrand. C’est la rafle du 25 juin 1943 qui allait le projeter, pour 23 mois, dans l’univers concentrationnaire.
 
Hélas, il vient de succomber ce 20 avril 2021, victime du coronavirus, à un mois de son 102ème anniversaire. Quelques heures après que je l’ai quitté en évoquant que dimanche allait être la Journée de la Déportation.
 
Il y a 76 ans, alors qu’il était déjà marqué par 18 mois en camp de concentration, à Buchenwald puis au kommando de Schönebeck, voilà que le camp souche de Buchenwald était libéré, mais voilà qu’à 150 km de là, la décision était prise d’évacuer en urgence : un périple erratique qui va finalement durer 23 jours (du 11 avril au 4 mai 1945) et représenter plus de 400 km en direction de la mer Baltique ; une « marche de la mort » au terme de laquelle un tiers à peine des quelque 1500 déportés évacués arrivèrent à Schwerin. Gaston MARIOTTE n’était plus qu’une ombre revenue du « royaume des ombres ».
 
La solidarité et la foi partagée l’avait aidé, avaient aidé des petits groupes à trouver ensemble les ressources nécessaires.
 
Leurs « ne m’abandonne pas » et « je reviens de loin », le cri de la Passion et le cri de la Résurrection, qui ont aussi nom résilience et espérance, l’ont et les ont portés pas seulement en 1945, mais tout au long de l’existence. L’amicale des anciens de Schönebeck avait vraiment une tonalité d’amicale, jusque dans la façon d’élaborer leur livre-témoignage avec Marcel Lorin.
 
Gaston MARIOTTE a ainsi assez vite adhéré à la FNDIR naissante et aussi au « groupe Cavaillès », fer de lance de la mémoire l’Université de Strasbourg résistante. Il fut dans les instances de l’UNADIF Moselle (bien que n’étant pas un déporté de Moselle) et aussi de la section Lorraine de la CARAC. Il a toujours eu à coeur de conforter les oeuvres sociales pour aider anciens déportés et anciens combattants et de défendre leurs titres et leurs droits, jusqu’à accompagner, lorsqu’il en fut vice-président, la grande mutation financière et statutaire de l’UMRAC (union de mutuelles) en la CARAC (caisse autonome), en essayant de préserver l’esprit qui l’a animée depuis sa fondation en 1924.
 
Tout cela mené en parallèle mais aussi en lien avec sa carrière de fonctionnaire des finances, qu’il acheva en tant que conservateur des hypothèques à Verdun, où l’esprit des anciens combattants n’était pas un vain mot. Clin d’oeil de la vie : alors qu’il était vice-président de la CARAC, c’est le successeur à son poste à la Cité administrative de Metz, devenu… Secrétaire d’Etat des Anciens Combattants, Jean-Pierre Masseret, qui lui agrafa la cravate de Commandeur de la Légion d’honneur.
 
Et puis, quand arriva le temps de la retraite, vint le temps de transmettre ce que furent la résistance et la déportation, aussi bien dans les écoles, les lycées, les médias, les casernes qu’au sein de la commission préfectorale de Moselle.
 
Jusqu’au bout, il voulait être présent aux cérémonies, AG, obsèques des déportés ; ultime présence qui le combla tant : avoir pu venir à Strasbourg le 25 novembre 2019 (il était alors centenaire) et avoir pu déposer, avec ses amis Amoudruz et Utz, la gerbe du groupe Cavaillès, dont il avait été le dernier président.
 
Si la Covid est parvenue malicieusement à déjouer les protections dont il était entouré, elle n’a fait qu’éteindre son dernier souffle, au terme d’une existence pleine et accomplie, au terme de 72 ans de mariage avec Madeleine, et après un beau sourire à sa dernière arrière-petite-fille.
 
Il venait d’être hospitalisé pour une pneumopathie d’inhalation (une fausse route, fréquente nous dit-on à cet âge-là) et, par-dessus le marché, il vient d’être diagnostiqué positif au Covid. Le voilà donc engagé dans une nouvelle « marche pour la vie », L’expérience du premier confinement a été bénéfique, puisque je suis invité à l’accompagner un tant soit peu et à l’aider à se nourrir au mieux. A cet effet, ayant beaucoup lu, entendu et compris au contact des rescapés de la déportation et de leurs amicales, je mise sur la chaleur d’une présence familiale, la douceur du regard voulant lui épargner un choc émotionnel, les gestes et mots familiers, la saveur de la cuisine maison et la lenteur nécessaire pour bien l’assimiler, la foi partagée par-delà les générations pour qu’il puisse prononcer bientôt ses « ne m’abandonnez pas » (au moment où je m’abandonne à vous) et « je reviens de loin » (au moment où je reprends prise), le cri de la Passion et le cri de la Résurrection, qui ont nom résilience et espérance et l’ont porté pas seulement en 1945.
 
Être un résistant à vie, tout en sachant que la vie a une fin.
 
Faire mémoire des frères et compagnons qui l’ont déjà démontré."
 
 
 
Gaston Mariotte nous a quittés
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26 février 2021 5 26 /02 /février /2021 06:00

 

L'INFO n° 1 345

 

 

UNADIF FNDIR de la Savoie
 
 
 
UNADIF-FNDIR 73
 
 
 
Henri MAÎTRE, Déporté-Résistant, nous a quittés le 18 février, dans sa 98ème année.
 
C’est une immense tristesse pour notre Union UNADIF – FNDIR d’annoncer le décès d’Henri MAÎTRE, il est parti paisiblement et entourés des siens.
 
 
Figure historique et symbolique de notre Union, Vice-Président du CRDIR (Conseil représentatif des Déportés et Internés de la Résistance) UNADIF – FNDIR, Henri va laisser un grand vide parmi nous tous, tant ses convictions, son inlassable travail pour la mémoire de la Résistance et de la Déportation auprès de la jeunesse, son amabilité, sa gentillesse et son sens relationnel étaient grands.
 
En Mai 2013 Henri Maître a pris la parole à Mauthausen devant le Président de la République d’Autriche, en surmontant la douleur et le poids des souvenirs, terrassé par l’émotion, puis scella six messages, dont le sien, dans une capsule placée dans un mur.
 
Ces messages de paix et d’espoir dans l’homme, seront lus dans 50 ans (2063).
 
L’ UNADIF- FNDIR, son Président, tous les membres du Conseil d’Administration, du Bureau National et du CRDIR, et tous les membres, adressent leurs condoléances très attristées à son épouse Denise, ses filles et sa Famille.
 
Nous n’oublierons jamais notre ami Henri MAÎTRE
 
Les obsèques de notre ami ont eu lieu lundi 22 février 2021 à Yenne (73).
 
 
 
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Le Matricule 60 217 du camp de MAUTHAUSEN nous a quittés
 
Henri Maître né en 1923 est entré en résistance à 17 ans.
 
En 1940 il habitait chez ses Parents à Caluire (Rhône).
 
Il a entendu à la radio l’appel du Général de Gaulle en compagnie de son Père, quand le Général eut fini de parler, son Père lui a très simplement dit « Tu sais maintenant où est ton devoir ».
 
Voici comment il est entré en résistance.
 
Il a commencé par distribuer des journaux et des tracts, ensuite un de ses amis qui avait accepté d’être engagé comme radio dans un réseau de résistants fut arrêté par le Allemands. Après cette arrestation le réseau a demandé à Henri d’aller récupérer des documents chez son ami pour les soustraire à la traque de la Résistance par les Allemands.
 
En 1943 les soldats allemands, comme les gendarmes de Vichy, traquaient les jeunes pour les envoyer de l’autre côté du Rhin pour travailler dans les usines d’armement allemandes (le STO).
 
Il rejoint alors la Savoie et va à la caserne CURIAL à Chambéry où des Slovènes, incorporés de force dans l’Armée allemande, veulent déserter.
Henri choisit alors un patronyme passe partout, le prénom EMILE.
 
Il est chargé d’organiser les Slovènes qui ont déserté pour se cantonner dans une grange du maquis de Queboutanne (Savoie). Il devient Chef de ce maquis où ils vont vivre durant 6 mois.
 
Puis les Allemands envahissent le plateau guidés par un traître.
 
La Résistance alertée fait évacuer les Slovènes vers un autre maquis du département de l’Ain.
 
Emile reste sur place dans une ferme de la grand-mère de sa future épouse. Le 29 Janvier 1944 il est arrêté sur place par les Allemands qui sont arrivés avec le chef de la Gestapo de Chambéry et l’ont emmené à Chambéry pour interrogatoires.
 
: " La Gestapo me montre des lettres de dénonciations écrites par des Français, puis ensuite les tortures durant 6 interrogatoires sans résultats.
Ensuite je suis transféré en train au Camp d’internement de Compiègne-Royallieu puis départ pour l’Allemagne dans des wagons à bestiaux, entassés à 100 par wagon. Le voyage durera 3 jours et 3 nuits. Le convoi s’est arrêté dans une gare sur laquelle on pouvait lire MAUTHAUSEN.
Nous sommes descendus à coups de crosse.
 
Nous avons été emmenés vers dans une forteresse. Dès notre arrivée dans le camp nous avons été tondus et désinfectés, puis on nous a expliqué le règlement du camp, les gardes avaient droit de vie ou de mort sur nous.
Il y avait une carrière où il fallait gravir 186 marches inégales pour arriver au lieu de travail.
 
Par la suite je suis envoyé à « GUSEN 1 », une usine fabricant les avions Messerschmitt, les premiers chasseurs à réaction. J’ai été affecté au bloc du contrôle.
 
Puis vint le jour de la Libération par les Russes, j’étais épuisé. J’ai été rapatrié avec 9 autres déportés par les Canadiens, j’ai fait un séjour à l’Hôpital Claude Bernard à Aubervilliers, ce qui m'a sauvé du typhus. "
 
 
L’ancien patron de l’étonnant maquis slovène installé au coeur de la Savoie, s’est muré dans le silence, ne confiant ses souvenirs et ses blessures à personne.
 
 
De retour à une vie normale le déclic est venu plusieurs années plus tard alors que la longue cohorte des survivants diminuait.
 
Avec l’enthousiasme et la persuasion d’une enseignante Henri retourna à Mauthausen pour faire visiter le camp à ses élèves.
 
Le 5 Mai 2013 un autre retour à Mauthausen fut encore plus poignant devant le Président de la République d’Autriche et plusieurs autres personnalités. Henri Maître a pris la parole surmontant la douleur et le poids des souvenirs, puis terrassé par l’émotion il laissera son épouse Denise achever la lecture du message.
 
A l’issue de la cérémonie six messages scellés dans une capsule ont été placés dans un mur.
 
Messages de paix et d’espoir dans l’homme, seront lus dans 50 ans (2063).
 
Durant toute sa vie il a témoigné devant de nombreux élèves pour leur transmette les valeurs de l’homme et défendre ses frères humains.
 
Il s’est considérablement investi dans les associations patriotiques :
- Président départemental de UNADIF-FNDIR de la Savoie depuis 2001
- Administrateur national de UNADIF-FNDIR depuis 2004
- Vice-Président national de UNADIF-FNDIR depuis 2008
- Vice-Président national du CRDIR UNADIF-FNDIR
 
 
Décorations :
- Officier dans l'Ordre national de la Légion d’Honneur, médaille militaire, croix de guerre 1939-1945 avec palme, médaille de la Résistance française, croix du combattant volontaire, croix du combattant volontaire de la Résistance, croix du combattant, médaille de la déportation pour faits de Résistance.
Photos D.R. Le Dauphiné libéré : Henri Maître témoignait inlassablement devant les élèves savoyards
Photos D.R. Le Dauphiné libéré : Henri Maître témoignait inlassablement devant les élèves savoyards

Photos D.R. Le Dauphiné libéré : Henri Maître témoignait inlassablement devant les élèves savoyards

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4 février 2021 4 04 /02 /février /2021 06:00

 

L'INFO n° 1 339

 

 

UNADIF FNDIR de l'Eure
 
 
 
UNADIF-FNDIR 27
 
 
 
André Biaux, Déporté-Résistant, nous a quittés mardi 26 janvier 2021, à l'âge de 95 ans.
 
Inlassable témoin auprès des jeunes générations dans les établissements d'enseignement des départements normands.
 
 
Né le 3 mai 1925 à Evreux, André Biaux avait mené ses premiers actes de résistance à l’âge de 15 ans, en volant le calot d’un soldat allemand pendant qu’il urinait, au Bec-Hellouin. Le jeune homme entre officiellement dans la Résistance en 1942, à l’âge de 17 ans. D’abord en distribuant des tracts, à Evreux, puis en aidant à cacher et rapatrier des aviateurs anglais et américains dont les appareils avaient été abattus.
 

André Biaux effectue plusieurs voyages par le train, vers Paris, à partir de la gare d’Evreux. Longtemps, les voyages se déroulent sans accrocs, malgré quelques frayeurs. Mais en mai 1944, une dénonciation entraîne l’arrestation d’André Biaux et d’une quinzaine de camarades.

 

 

Il échappe à un bombardement

 

Le voilà déporté au camp de concentration de Neuengamme, près de Hambourg, en Allemagne, après un long voyage de trois jours et trois nuits dans un train de marchandises, debout, sans manger ni boire. Suivront des mois de captivité, des journées entières de travail « complètement débile, comme creuser des trous pour les reboucher », dans un froid intense, en étant très peu nourri, en dormant à deux sur des paillasses.

 

En 1945, à l’approche des forces alliées, le camp est évacué par les Allemands. André Biaux et ses compagnons déportés sont amenés à Lübeck, en mer Baltique, pour monter sur plusieurs gros cargos. Tous sont bombardés par les Alliés, mais seul celui sur lequel se trouve André Biaux ne sombre pas immédiatement, lui permettant de se sauver.

L’Eurois finit par rejoindre Paris puis l’Eure. Il ne pèse plus que 37 kg.

 

« Durant toute la durée de sa vie active en tant qu’opticien puis durant sa vie de retraité, André Biaux n’a eu de cesse de témoigner de son expérience afin de préserver la mémoire de ces événements auprès des jeunes publics », a rendu hommage mardi 26 janvier le préfet de l’Eure, Jérôme Filippini.

 

André Biaux était Commandeur dans l’Ordre national de la Légion d’honneur, Commandeur dans l’Ordre ministériel des Palmes académiques, titulaire de la Médaille de la Résistance française, de la Croix de guerre 1939-1945, de la Croix du combattant volontaire 1939-1945, de la Croix du combattant volontaire de la Résistance, de la Croix du combattant et de la Médaille de la déportation pour faits de Résistance. Son engagement avait été reconnu par diplôme signé du Président des Etats-Unis d’alors, Dwight D. Eisenhower

 
Il y a exactement un an, André se voyait nouer la cravate de Commandeur dans l'Ordre national de la Légion d'honneur par le ministre Sébastien Lecornu.
 
 
Le Président Jean-Paul Jouachim et l'ensemble des membres UNADIF-FNDIR de l'Eure présentent à toute sa famille leurs plus sincères condoléances.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
André Biaux nous a quittés
André Biaux nous a quittés
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28 janvier 2021 4 28 /01 /janvier /2021 06:00

 

L'INFO n° 1 337

 

 

UNADIF FNDIR des Deux-Sèvres
 
 
 
UNADIF-FNDIR 79
 
 
 
 
Pierre Ropiquet, Déporté-Résistant, nous a quittés lundi 18 janvier 2021, à l'âge de 96 ans.
 
Il fut Vice-président de l'UNADIF-FNDIR 79. Membre du jury du CNRD, il temoigna de nombreuses années devant les lycéens et collégiens.
 
Pierre était Chevalier dans les ordres nationaux de la Légion d'honneur et du Mérite et Commandeur dans l'Ordre des Palmes académiques.
 
Nous présentons à toute sa famille nos plus sincères condoléances attristées.
Pierre Ropiquet, Déporté-Résistant (photo D.R. Ouest-France)

Pierre Ropiquet, Déporté-Résistant (photo D.R. Ouest-France)

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21 janvier 2021 4 21 /01 /janvier /2021 05:30

 

L'INFO n° 1 335

 

 

UNADIF-FNDIR des Yvelines

 

 

UNADIF-FNDIR 78

 

 

Pour notre ami Raymond Mocaër, décédé le 7 janvier 2021 jour de sa fête, il avait 94 ans.

 

« Tu vas voir, tu vas pleurer mais tu ne comprendras pas. Pour comprendre, il faut avoir été ici avec la mort ». Tels étaient les mots d’Edmond Michelet en accueillant Maurice Schumann à l’entrée du camp de concentration nazi de Dachau.

 

Pour notre ami Raymond, c’est à Neuengamme puis à Sachsenhausen qu’il aura vécu avec la mort durant des mois épouvantables, et justement dit, jusqu’à la fin des Marches de la mort en tombant d’épuisement dans les bras d’un soldat américain.

 

Pourquoi ce breton de la campagne va-t-il endurer tant de souffrances ? Parce qu’il est révolté à la vue du drapeau nazi sur la Château de Versailles et qu’il va utiliser son arme contre l’occupant passage Saint Pierre à Versailles où il réside et travaille. Sur dénonciation, il est arrêté. Il a 17 ans.

 

Après être passé dans les locaux de la Gestapo, il est poussé dans un wagon à bestiaux du convoi du 6 juin 1944, déporté vers les Camp de la mort où il ne sera plus qu’un numéro, un « stuck » (un morceau comme disaient les SS !)

 

D’abord à Neuengamme. A 25 km d’Hambourg, dans un méandre de l’Elbe, ce camp immense de l’Allemagne du Nord baigne dans un vaste marais exposé au souffle glacé du vent de la Baltique. Il est maudit par sa situation, mais surtout pour son encadrement par des criminels à la bestialité servile à l’égard des SS, et par l’ultime tragédie qui verra 7300 survivants périr dans les eaux glacées de la Baltique.

 

Ensuite à Sachsenhausen, au nord de Berlin. Raymond présentera une maquette de ce camp lors de la dernière exposition de la Mairie de Versailles sur le thème de la libération des Camps. Il est très ému en nous décrivant les lieux comme sa baraque, la place d’appel, la fabrique de fausse monnaie, la piste d’essai longue de 700m de sable, de glaise, de caillou, de goudron et d’eau, sur laquelle les suppliciés doivent tester de « broquetins » militaires en portant des charges de 20 à 30 kgs de 6h à 17h.

 

Affecté au Kommando de Klinker, il sera contraint aux travaux de carrière de pierre.

 

Raymond va endurer les terribles derniers mois de guerre avec un hiver rigoureux, les sévices, le travail forcé, le manque de nourriture et les bombardements alliés sur Berlin ; mais il garde le moral car la défaite allemande est proche. La Liberté pour laquelle il a pris des risques et souffert de la déshumanisation des camps est proche.

 

Mais Raymond va vivre encore une terrible épreuve, peut-être la pire : le 21 avril 45, l’évacuation du camp est décidée. Avec un groupe de 500 déportés il va connaitre une « marche de la mort ».

 

L’épuisement et le danger de se faire descendre par un SS est le calvaire qu’il va subir jusqu’au 2 mai.

 

Il avait vécu avec la mort mais la mort ne l’avait pas pris.

 

Vice-président de notre Association départementale, Raymond Mocaër va témoigner longtemps de cette leçon des ténèbres par son parcours concentrationnaire auprès des lycéens, dans la cadre du Concours National de la Résistance et de la Déportation. Nous le revoyons sensible à l’hommage que lui rendent les lauréats lors d’une remise des prix à la Préfecture. Raymond avait un grand plaisir à rencontrer les jeunes. Il avait confiance en cette jeunesse.

 

Au revoir Raymond, vous qui avez rejoint la foule immense des martyrs de la Déportation résistante.

 

Reposez en Paix, vous qui avez lutté pour elle !

 

 

Madame Jacqueline Fleury, présidente de l’UNADIF-FNDIR 78, Grand’Croix dans les Ordres nationaux de la Légion d’Honneur et du Mérite.

Monsieur Hervé Fleury, vice-président

Raymond Mocaër, Déporté-Résistant (photo D.R. : ACTU78)
Raymond Mocaër, Déporté-Résistant (photo D.R. : ACTU78)

Raymond Mocaër, Déporté-Résistant (photo D.R. : ACTU78)

 

Les obsèques de Raymond Mocaër ont été célébrées mardi 19 janvier 2021 à 10h en l’église Notre-Dame-du-Chêne de Viroflay, ville où il résidait.

 

En 2018, il publia ses mémoires : " Un drôle de destin "

Raymond Mocaër nous a quittés
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28 novembre 2020 6 28 /11 /novembre /2020 07:15

 

L'INFO n° 1 322

 

 

UNADIF - FNDIR du Doubs
 
 
 
UNADIF-FNDIR 25
 
 
 

C'est avec beaucoup de tristesse que nous apprenons le décès Louis CROTET, Déporté-Résistant, survenu dimanche 15 novembre 2020 à l'âge de 97 ans.



Louis CROTET était né le 9 octobre 1923 à AUDINCOURT dans le Doubs.


Troisième d’une famille de neuf enfants, sa mère est veuve.


Il entre dans la Résistance en juin 1941 : distribution de tracts, puis récupération et réparation d’armes, sabotage de lignes téléphoniques et de trains en partance pour l’Allemagne …


Arrêté le 29 avril 1942, avec une trentaine d’autres, par la police française, il est emprisonné à BELFORT puis BESANCON. Condamné à un an de cellule, il est remis aux Allemands en avril 1943 ;

de COMPIEGNE, il est déporté au KL MAUTHAUSEN. Il porte le matricule 26 730. En juin il passe par l’usine d’armement de WIENER NEUSTADT, puis à BUCHENWALD on lui appose un nouveau matricule, 31 775.


Il est dirigé sur le camp de DORA le 23 novembre 1943. Pendant 5 mois, il survit nuit et jour, sans jamais en sortir, dans le tunnel où sont fabriquées les fusées V2. Puis logé en baraquement à l’extérieur, il continue de « travailler » tous les jours dans le tunnel.


Devant l’avancée des alliés, le 15 avril 1945, les survivants sont évacués en train jusqu’à RAVENSBRÜCK, sans ravitaillement.


Quelques jours plus tard, c’est une marche de la mort de plus de 20 kilomètres par jour qui use les dernières forces. Le 29 avril, il réussit à s’évader.


Récupéré par des infirmières russes, atteint de typhus, il est soigné dans un hôpital de campagne, avant d’être rapatrié en France par les Américains.


Quand il retrouve sa famille le 30 mai 1945, il pèse 29 kg.


Il conservera des séquelles de ces 37 mois de souffrances et il est pensionné invalide de guerre.

 


Adhérent à de nombreuses associations, il a le courage d’être le porte-drapeau de l’une d’elles.


En 1995, les Films de l’I.F.O.R.E.P. ont réalisé une vidéocassette « Mémoire vivante de la Déportation - M. Louis CROTET – 18 au 20 mai 1995 » dans laquelle il raconte toute son histoire.


Il a témoigné durant de longues années de son douloureux passé auprès des élèves des collèges et des lycées dans le cadre du CNRD.

L’association du quartier, où il résidait depuis 1968, avait fait des démarches auprès de la municipalité afin qu’une place de ce quartier porte son nom. La place, au Partage des eaux, a été inaugurée le 30 avril 2011.

 


Louis CROTET était Commandeur dans l'Ordre national de la Légion d'Honneur, médaillé militaire, titulaire de la croix de guerre 1939-1945 avec palme, de la croix du combattant volontaire 1939-1945, de la croix du combattant, de la croix du combattant volontaire de la résistance, de la médaille commémorative 1939-1945, de la médaille des blessés et de la médaille de la déportation pour faits de Résistance.


Il était membre-adhérent de la SMLH, de la SNEMM, de l'UFAC, du Souvenir Français et de l'UNADIF-FNDIR (union nationale des associations de déportés et internés de la Résistance et familles).

 


Compte tenu des règles sanitaires en vigueur, ses obsèques se dérouleront le jeudi 19 novembre 2020 dans la plus stricte intimité familiale.


Si les conditions sanitaires le permettent, nous lui rendrons un hommage au cours de la cérémonie de la Journée nationale du souvenir des victimes et des héros de la déportation, le samedi 24 avril 2021 au cimetière de L'Isle sur la Sorgue.

 


Le Président national Jean-Marie Muller et l'ensemble des membres du Bureau national et du Conseil d'administration national UNADIF-FNDIR présentent leurs plus sincères condoléances à toute sa famille.

Louis Crotet, Déporté-Résistant

Louis Crotet, Déporté-Résistant

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