L'INFO n° 1 435
Jacques Bergez, Déporté-Résistant Photo de Jacques Bergez : Musée de la Résistance et de la Déportation de Besançon Photo des Décorations de Jacques Bergez : Chrystèle Defert
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L'INFO n° 1 435
Jacques Bergez, Déporté-Résistant Photo de Jacques Bergez : Musée de la Résistance et de la Déportation de Besançon Photo des Décorations de Jacques Bergez : Chrystèle Defert
L'INFO n° 1 430
L'INFO n° 1 417
à droite Jean-Luc Demoisson, au centre le président Gérard Bocquery, à gauche Michèle Rossi le dimanche 24 avril 2022 ( droits photo : Compiègne et son agglomération A.R.C. )
L'INFO n° 1 414
Pierre ROLINET Droits photo : © Raphaël Helle/ Signatures pour La Vie • © RAPHAËL HELLE/ SIGNATURES POUR LA VIE
L'INFO n° 1 357
Décès de Gaston MARIOTTE , Déporté-Résistant, mardi 20 avril 2021, dans sa 102ème année.
Cette triste nouvelle est un choc, tant Gaston Mariotte, de Metz, paraissait éternel, insensible à tout évènement actuel et aussi à la maladie.
Il incarnait la gentillesse, le bien, l'ouverture à autrui, et tant d'autres qualités, si nombreuses qu'on ne peut les décrire.
Il est une immense figure de la résistance et de la déportation qui disparaît.
Il va nous manquer énormément, jamais nous ne pourrons l'oublier, tellement sa présence était permanente et fidèle.
Je transmets mes plus sincères condoléances très attristées, à Madeleine son épouse, et ses deux fils Jean-Marie et Olivier.
Dimanche, Journée Nationale du Souvenir des Victimes et Héros de la Déportation, nous aurons une pensée particulièrement émue pour Gaston Mariotte.
Sa mémoire restera éternellement gravée dans nos cœurs.
Avec toute mon amitié, et ma reconnaissance fidèle,
Jean-Marie Muller, président national UNADIF-FNDIR
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L'INFO n° 1 345
Photos D.R. Le Dauphiné libéré : Henri Maître témoignait inlassablement devant les élèves savoyards
L'INFO n° 1 339
André Biaux effectue plusieurs voyages par le train, vers Paris, à partir de la gare d’Evreux. Longtemps, les voyages se déroulent sans accrocs, malgré quelques frayeurs. Mais en mai 1944, une dénonciation entraîne l’arrestation d’André Biaux et d’une quinzaine de camarades.
Le voilà déporté au camp de concentration de Neuengamme, près de Hambourg, en Allemagne, après un long voyage de trois jours et trois nuits dans un train de marchandises, debout, sans manger ni boire. Suivront des mois de captivité, des journées entières de travail « complètement débile, comme creuser des trous pour les reboucher », dans un froid intense, en étant très peu nourri, en dormant à deux sur des paillasses.
En 1945, à l’approche des forces alliées, le camp est évacué par les Allemands. André Biaux et ses compagnons déportés sont amenés à Lübeck, en mer Baltique, pour monter sur plusieurs gros cargos. Tous sont bombardés par les Alliés, mais seul celui sur lequel se trouve André Biaux ne sombre pas immédiatement, lui permettant de se sauver.
L’Eurois finit par rejoindre Paris puis l’Eure. Il ne pèse plus que 37 kg.
« Durant toute la durée de sa vie active en tant qu’opticien puis durant sa vie de retraité, André Biaux n’a eu de cesse de témoigner de son expérience afin de préserver la mémoire de ces événements auprès des jeunes publics », a rendu hommage mardi 26 janvier le préfet de l’Eure, Jérôme Filippini.
André Biaux était Commandeur dans l’Ordre national de la Légion d’honneur, Commandeur dans l’Ordre ministériel des Palmes académiques, titulaire de la Médaille de la Résistance française, de la Croix de guerre 1939-1945, de la Croix du combattant volontaire 1939-1945, de la Croix du combattant volontaire de la Résistance, de la Croix du combattant et de la Médaille de la déportation pour faits de Résistance. Son engagement avait été reconnu par diplôme signé du Président des Etats-Unis d’alors, Dwight D. Eisenhower
L'INFO n° 1 337
En savoir plus sur les liens ci-dessous :
L'INFO n° 1 335
UNADIF-FNDIR des Yvelines
UNADIF-FNDIR 78
Pour notre ami Raymond Mocaër, décédé le 7 janvier 2021 jour de sa fête, il avait 94 ans.
« Tu vas voir, tu vas pleurer mais tu ne comprendras pas. Pour comprendre, il faut avoir été ici avec la mort ». Tels étaient les mots d’Edmond Michelet en accueillant Maurice Schumann à l’entrée du camp de concentration nazi de Dachau.
Pour notre ami Raymond, c’est à Neuengamme puis à Sachsenhausen qu’il aura vécu avec la mort durant des mois épouvantables, et justement dit, jusqu’à la fin des Marches de la mort en tombant d’épuisement dans les bras d’un soldat américain.
Pourquoi ce breton de la campagne va-t-il endurer tant de souffrances ? Parce qu’il est révolté à la vue du drapeau nazi sur la Château de Versailles et qu’il va utiliser son arme contre l’occupant passage Saint Pierre à Versailles où il réside et travaille. Sur dénonciation, il est arrêté. Il a 17 ans.
Après être passé dans les locaux de la Gestapo, il est poussé dans un wagon à bestiaux du convoi du 6 juin 1944, déporté vers les Camp de la mort où il ne sera plus qu’un numéro, un « stuck » (un morceau comme disaient les SS !)
D’abord à Neuengamme. A 25 km d’Hambourg, dans un méandre de l’Elbe, ce camp immense de l’Allemagne du Nord baigne dans un vaste marais exposé au souffle glacé du vent de la Baltique. Il est maudit par sa situation, mais surtout pour son encadrement par des criminels à la bestialité servile à l’égard des SS, et par l’ultime tragédie qui verra 7300 survivants périr dans les eaux glacées de la Baltique.
Ensuite à Sachsenhausen, au nord de Berlin. Raymond présentera une maquette de ce camp lors de la dernière exposition de la Mairie de Versailles sur le thème de la libération des Camps. Il est très ému en nous décrivant les lieux comme sa baraque, la place d’appel, la fabrique de fausse monnaie, la piste d’essai longue de 700m de sable, de glaise, de caillou, de goudron et d’eau, sur laquelle les suppliciés doivent tester de « broquetins » militaires en portant des charges de 20 à 30 kgs de 6h à 17h.
Affecté au Kommando de Klinker, il sera contraint aux travaux de carrière de pierre.
Raymond va endurer les terribles derniers mois de guerre avec un hiver rigoureux, les sévices, le travail forcé, le manque de nourriture et les bombardements alliés sur Berlin ; mais il garde le moral car la défaite allemande est proche. La Liberté pour laquelle il a pris des risques et souffert de la déshumanisation des camps est proche.
Mais Raymond va vivre encore une terrible épreuve, peut-être la pire : le 21 avril 45, l’évacuation du camp est décidée. Avec un groupe de 500 déportés il va connaitre une « marche de la mort ».
L’épuisement et le danger de se faire descendre par un SS est le calvaire qu’il va subir jusqu’au 2 mai.
Il avait vécu avec la mort mais la mort ne l’avait pas pris.
Vice-président de notre Association départementale, Raymond Mocaër va témoigner longtemps de cette leçon des ténèbres par son parcours concentrationnaire auprès des lycéens, dans la cadre du Concours National de la Résistance et de la Déportation. Nous le revoyons sensible à l’hommage que lui rendent les lauréats lors d’une remise des prix à la Préfecture. Raymond avait un grand plaisir à rencontrer les jeunes. Il avait confiance en cette jeunesse.
Au revoir Raymond, vous qui avez rejoint la foule immense des martyrs de la Déportation résistante.
Reposez en Paix, vous qui avez lutté pour elle !
Madame Jacqueline Fleury, présidente de l’UNADIF-FNDIR 78, Grand’Croix dans les Ordres nationaux de la Légion d’Honneur et du Mérite.
Monsieur Hervé Fleury, vice-président
Raymond Mocaër, Déporté-Résistant (photo D.R. : ACTU78)
Les obsèques de Raymond Mocaër ont été célébrées mardi 19 janvier 2021 à 10h en l’église Notre-Dame-du-Chêne de Viroflay, ville où il résidait.
En 2018, il publia ses mémoires : " Un drôle de destin "
L'INFO n° 1 322
C'est avec beaucoup de tristesse que nous apprenons le décès Louis CROTET, Déporté-Résistant, survenu dimanche 15 novembre 2020 à l'âge de 97 ans.
Louis CROTET était né le 9 octobre 1923 à AUDINCOURT dans le Doubs.
Troisième d’une famille de neuf enfants, sa mère est veuve.
Il entre dans la Résistance en juin 1941 : distribution de tracts, puis récupération et réparation d’armes, sabotage de lignes téléphoniques et de trains en partance pour l’Allemagne …
Arrêté le 29 avril 1942, avec une trentaine d’autres, par la police française, il est emprisonné à BELFORT puis BESANCON. Condamné à un an de cellule, il est remis aux Allemands en avril 1943 ;
de COMPIEGNE, il est déporté au KL MAUTHAUSEN. Il porte le matricule 26 730. En juin il passe par l’usine d’armement de WIENER NEUSTADT, puis à BUCHENWALD on lui appose un nouveau matricule, 31 775.
Il est dirigé sur le camp de DORA le 23 novembre 1943. Pendant 5 mois, il survit nuit et jour, sans jamais en sortir, dans le tunnel où sont fabriquées les fusées V2. Puis logé en baraquement à l’extérieur, il continue de « travailler » tous les jours dans le tunnel.
Devant l’avancée des alliés, le 15 avril 1945, les survivants sont évacués en train jusqu’à RAVENSBRÜCK, sans ravitaillement.
Quelques jours plus tard, c’est une marche de la mort de plus de 20 kilomètres par jour qui use les dernières forces. Le 29 avril, il réussit à s’évader.
Récupéré par des infirmières russes, atteint de typhus, il est soigné dans un hôpital de campagne, avant d’être rapatrié en France par les Américains.
Quand il retrouve sa famille le 30 mai 1945, il pèse 29 kg.
Il conservera des séquelles de ces 37 mois de souffrances et il est pensionné invalide de guerre.
Adhérent à de nombreuses associations, il a le courage d’être le porte-drapeau de l’une d’elles.
En 1995, les Films de l’I.F.O.R.E.P. ont réalisé une vidéocassette « Mémoire vivante de la Déportation - M. Louis CROTET – 18 au 20 mai 1995 » dans laquelle il raconte toute son histoire.
Il a témoigné durant de longues années de son douloureux passé auprès des élèves des collèges et des lycées dans le cadre du CNRD.
L’association du quartier, où il résidait depuis 1968, avait fait des démarches auprès de la municipalité afin qu’une place de ce quartier porte son nom. La place, au Partage des eaux, a été inaugurée le 30 avril 2011.
Louis CROTET était Commandeur dans l'Ordre national de la Légion d'Honneur, médaillé militaire, titulaire de la croix de guerre 1939-1945 avec palme, de la croix du combattant volontaire 1939-1945, de la croix du combattant, de la croix du combattant volontaire de la résistance, de la médaille commémorative 1939-1945, de la médaille des blessés et de la médaille de la déportation pour faits de Résistance.
Il était membre-adhérent de la SMLH, de la SNEMM, de l'UFAC, du Souvenir Français et de l'UNADIF-FNDIR (union nationale des associations de déportés et internés de la Résistance et familles).
Compte tenu des règles sanitaires en vigueur, ses obsèques se dérouleront le jeudi 19 novembre 2020 dans la plus stricte intimité familiale.
Si les conditions sanitaires le permettent, nous lui rendrons un hommage au cours de la cérémonie de la Journée nationale du souvenir des victimes et des héros de la déportation, le samedi 24 avril 2021 au cimetière de L'Isle sur la Sorgue.
Le Président national Jean-Marie Muller et l'ensemble des membres du Bureau national et du Conseil d'administration national UNADIF-FNDIR présentent leurs plus sincères condoléances à toute sa famille.