L'INFO n° 1 437
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des Associations de Déportés,
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et de la Fédération Nationale
des Déportés et Internés
de la Résistance
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L'INFO n° 1 437
L'INFO n° 1 316
Un guide pour retracer le parcours d’un Résistant ou d’un Français libre.
Les éditions "Archives & Culture" font paraître un guide destiné à orienter toute personne désireuse de retracer le parcours d’un Résistant ou d’un Français libre.
Cet ouvrage de près de 120 pages a été réalisé par Fabrice Bourrée, chef du département AERI de la Fondation de la Résistance, avec la participation de Frédéric Queguineur, responsable des fonds du bureau Résistance au Service historique de la Défense de 2013 à 2018.
La préface est signée de Fabrice Grenard, directeur historique de la Fondation.
Ce guide qui bénéficie du parrainage de la Fondation de la Résistance et du Service historique de la Défense, est disponible dans toutes les librairies depuis la mi-octobre 2020.
EN SAVOIR +
Editions Archives & Culture :
L'INFO n° 1 311
Le projet initié en 1998 par notre ami André Sellier, Déporté-Résistant, Historien, Président de l'UNADIF-FNDIR de la Somme, voit le jour cette année,
le "livre des 9 000 déportés de France à Mittelbau-Dora" c'est un mémorial de papier de 4,2 kilos, 2 600 pages et 3 000 photos.
IMPORTANT : DATES DES REMISES DES LIVRES AUX FAMILLES -
SOUS RESERVE DES MESURES SANITAIRES EN VIGUEUR
Avec toutes les incertitudes liées au contexte sanitaire, voici les prochaines dates pour la remise du Livre aux familles :
- Jeudi 29 octobre. Fondation de la Résistance de Paris
- Vendredi 20 novembre. Musée de la Résistance et de la Déportation de Besançon
- Mardi 24 novembre. Thouars. Centre Régional Résistance et Liberté
- Vendredi 27 novembre. Hôtel du département d'Orléans
- Samedi 28 novembre. Mayenne. Musée de la Résistance et de la Déportation
- Mercredi 6 janvier 2021. Alençon. Archives Départementales
- Dimanche 17 janvier 2021. Mémorial de la Shoah. Paris
L'INFO n° 1 292
Evènement organisé par "Conférences Sara Yalda" et "Éditions Les Arènes"
Simone Veil - L’aube à Birkenau
Textes lus par Léa Drucker et Talila
En présence de Paul Schaffer, rescapé des camps
Récit recueilli et mis en espace par David Teboul
Pour cette soirée unique, le cinéaste David Teboul a demandé à la comédienne Léa Drucker et la chanteuse Talila de faire entendre la voix de Simone Veil dans un montage des textes de son livre : L’aube à Birkenau (éditions les arènes).
L’enfance à Nice, l’arrestation, la déportation, la relation à sa mère, le retour des camps. Simone Veil raconte là l’origine de ses combats, de ses prises de position politiques et personnelles, l’histoire d’une femme libre.
Paul Schaffer, compagnon de déportation et ami de Simone Veil, apportera son témoignage au regard des images inédites filmées et présentées par David Teboul.
La genèse du projet :
À la fin des années 1990, David Teboul, jeune cinéaste, propose à Simone Veil de lui consacrer un documentaire. C’est le point de départ d’une amitié qui va durer jusqu’à sa mort. Au fil des années, il enregistre plus de quarante heures d’entretiens.
C’est cette intimité qu’il donne à lire dans L’aube à Birkenau, qu’il donne à entendre sur la scène du théâtre Antoine.
La vérité qui se dégage du texte est saisissante. Les sentiments de David Teboul à son égard, son obsession d’écouter et de comprendre, le temps passé avec elle, expliquent pourquoi Simone Veil s’est livrée telle qu’elle était, sans fard, digne et vibrante.
Informations pratiques :
Lundi 27 janvier 2020 à 20 heures
Durée : 1 heure
Théâtre Antoine - 14 Boulevard de Strasbourg - 75010 Paris
Tarifs : de 17 à 41 euros
Billetterie en ligne : www.theatre-antoine.com
Réservation par téléphone : 01 42 08 77 71
Une production Sara Yalda, le théâtre Antoine - Jean-Marc Dumontet et les éditions les arènes.
Lien de l'évènement : https://www.facebook.com/events/539580419962561/
L'INFO n° 1 282
UNADIF-FNDIR des Yvelines
UNADIF-FNDIR 78
Jacqueline Fleury, Déportée-Résistante, présidente nationale du Conseil représentatif des Déportés et Internés de la Résistance, administratrice nationale et présidente départementale UNADIF-FNDIR des Yvelines .
Haute Dignitaire de la République, notre amie Jacqueline est la femme la plus hautement décorée de France, Grand'Croix dans les Ordres nationaux de la Légion d'honneur et du Mérite.
Sa détermination et sa mémoire son intactes. Et c'est ce qui vous frappe en premier lorsque vous rencontrez Jacqueline Fleury-Marié dans le bureau de son appartement du quartier Montreuil à Versailles.
À 96 ans, celle qui est l'une des dernières rescapées de la déportation encore en vie habitant le département, dit, poétiquement, être « une feuille qui vole, mais d'un arbre qui a beaucoup souffert ».
Elle était présente dimanche 24 novembre au salon du livre d'Histoire de Versailles pour y dédicacer son livre sobrement intitulé « Résistante », sorti début octobre. Le récit d'une vie, celle d'une jeune adolescente qui, à 17 ans, s'engage dans la Résistance avec le mouvement Défense de la France puis au sein du réseau de renseignement Mithridate, dont sont déjà membres ses parents et son frère.
Au début de l'été 1944, elle est arrêtée à Versailles justement, avec sa mère, puis emprisonnée à Fresnes (Val-de-Marne). Torturée par la Gestapo, déportée vers l'Allemagne, elle va subir, d'août 1944 au 13 avril 1945, l'enfer du camp de Ravensbrück avec le matricule 57 595 frappé sur sa poitrine.
Élevée par Emmanuel Macron à la Dignité de Grand'Croix dans l'Ordre national de la Légion d'honneur, la plus haute distinction possible, le 14 juillet dernier, Jacqueline Fleury-Marié préside aussi l'association des Anciennes Déportées et Internées de la Résistance (ADIR) où elle a succédé à Geneviève de Gaulle-Anthonioz, une de ses camarades de déportation. Elle est aussi à l'origine du Concours national de la Résistance et de la Déportation qu'elle a créée dans les Yvelines en 1961.
La Résistance, pour elle, c'est une affaire de famille. « Ma mère est originaire de la région de Soissons, dans l'Aisne qui a été meurtrie par les Allemands en 1914-1918. Mon grand-père maternel a été emprisonné dès 1914 et je ne leur pardonnerai jamais ce qu'ils ont fait aux enfants dans les camps. Ce n'est pas pensable », lâche-t-elle.
Si elle s'engage dès 1940 dans la Résistance, c'est pour dire non à la situation de la France. « Je ne comprends pas comment Pétain, qui avait été un grand soldat, a pu se compromettre en serrant la main d'Hitler. Il y a des moments où l'on ne peut pas accepter n'importe quoi », martèle-t-elle.
Insouciante du danger dans le Versailles de ce début de la guerre, Jacqueline y mène une double vie. Elle a d'abord fui la ville au début des hostilités avant de revenir et découvrir la croix gammée qui flotte sur le château de Versailles et à Satory, transformé en camp de la Wehrmacht. Un « choc », confie-t-elle.
Elle se souvient encore de tous les noms des résistants à Versailles : Yvette Gouineau, sa vacharde prof de lettres qui s'avère être une grande résistante. Andrée Bes, l'amie qui l'introduit à Défense de la France où Jacqueline se fait appeler « Kaky », Marcel D. Roubaix, son fils « Mickey » et les résistants Triboulet et Fontenailles qui incendient le fichier central du STO (Service du travail obligatoire). Elle évoque aussi Serge François, le radio de Mithridate hébergé dans sa propre maison.
Puis les arrestations des docteurs Lafaye et Holstein, celle des frères Bleton, l'engagement des frères Tricaud, de Marie Cadennes ou de Anasthasia Walk, dite « Nanette ». Ou bien encore le démantèlement du réseau Confrérie Notre-Dame que la famille Facq-Laurent paiera par la déportation. Quand son frère parvient à voler avec des complices les plans du Mur de l'Atlantique ou de l'Arsenal de Cherbourg, Jacqueline recopie à toute vitesse ces documents dans l'arrière-salle d'un restaurant, proche du marché.
À partir de juin 1944, sa vie bascule. Arrestation, emprisonnement, torture puis les sept longues journées de train dans les wagons à bestiaux. À Ravensbrück, le camp réservé aux femmes, il faut survivre. En sortant des douches, elle retrouve par hasard sa mère. Toutes les deux, plus une autre femme, vont partager un lit de 70 cm de large, souffrir de la soif et de la faim mais croiser aussi de grands personnages : Germaine Tillion et Geneviève de Gaulle-Anthonioz.
En souvenir de toutes ses camarades du Lager*, Jacqueline écrit : « Chaque nuit, je vois vos visages. Chaque nuit, j'entends vos voix, Chaque nuit, je vous sens là, près de moi. Mes sœurs de combat, mes compagnes des ténèbres. Nous ne sommes plus qu'une poignée à pouvoir témoigner et le monde nous oublie ».
Et Jacqueline, qui dit s'être reconstruite « toute seule » après la guerre, de conclure. « Ce livre, c'est celui de l'amitié. Si certaines sont revenues, c'est grâce à la fraternité. Le partage nous a sauvées ». Les derniers mots de son livre sont sans équivoque : « La Résistance est un combat de chaque jour. Mon combat ».
* « Camp » en allemand.
« Résistante », de Jacqueline Fleury-Marié, Calmann-Lévy, 180 pages, 15,90 € - Jacqueline Fleury (photo : Le Parisien novembre 2019)
L'INFO n° 1 227
Des noms derrière des numéros
Les Presses universitaires de Strasbourg éditent la traduction en français du livre de Hans-Joachim Lang - Die Namen der Nummern - qui retrace son enquête pour retrouver les noms des 86 victimes juives gazées au camp de Natzweiler.
En août 1943, des membres de la SS assassinèrent, dans la chambre à gaz du camp de concentration de Natzweiler-Struthof, 29 femmes et 57 hommes, tous Juifs ou d'origine juive. Le commanditaire de ces meurtres était un institut de recherche, l’Ahnenerbe, qui, probablement à des fins de propagande, voulait utiliser les squelettes des victimes pour enrichir la collection anthropologique de l’institut d’anatomie de la Reichsuniversität Straßburg, dirigé par le professeur Hirt.
Le destin de ces 86 victimes condense en substance les dimensions de la persécution et de l’extermination européenne des Juifs. Retrouver les noms trop longtemps dissimulés derrière des numéros de matricule et restituer des bribes du monde des vivants auquel ces hommes et ces femmes ont été arrachés, tel est le double objectif de l’enquête de Hans-Joachim Lang.
Quiconque fait, grâce à lui, un bout de chemin posthume avec Alice Simon de Berlin et Elisabeth Klein de Vienne, Frank Sachnowitz de Larvik et Maurice Francès de Thessalonique, Jean Kotz de Paris et Levie Khan d’Amsterdam, ou encore Marie Sainderichin de Bruxelles et Fajsch Gichman de Pologne, et avec tous les autres, acquiert des repères dans la topographie de la terreur qui a conduit à la Shoah.
Le livre sera présenté
L'Atelier Canopé Marseille vous invite
mercredi 8 novembre 2017 de 14 à 17 heures
à assister à la présentation de l'ouvrage
Enseigner la Résistance, dirigé par Laurent Douzou et Tristan Lecoq
( Editions Canopé 2016 )
Programme de l'après-midi :
- Présentation des enjeux académiques, didactiques et pédagogiques de l'ouvrage par Tristan Lecoq, codirecteur de la publication, inspecteur général de l'Education nationale, professeur des universités associé (histoire contemporaine) à l'université Paris-Sorbonne, président du jury national des correcteurs du CNRD.
- Présentation des contenus scientifiques de l'ouvrage par Jean-Marie Guillon, professeur des universités émérite (Histoire contemporaine), membre du Laboratoire Temps, Espaces, Langages, Europe méridionale - Méditerranée (Université Aix-Marseille-CNRS).
- Présentation de l'espace pédagogique en ligne "Enseigner la Résistance", par Hélène Staes, responsable des activités pédagogiques de la Fondation de la Résistance.
Inscription à cet évènement sur le lien ci-dessous
https://www.reseau-canope.fr/service/enseigner-la-resistance-une-ressource-canope.html
Lieu de l'évènement :
Atelier Canopé
31, boulevard d'Athènes
13001 Marseille
Soirée de lancement de l'ouvrage :
LA RESISTANCE OBLITEREE. SA MEMOIRE GRAVEE PAR LES TIMBRES
Mardi 14 novembre 2017 à 18 heures à l'Ordre de la Libération
Réservation obligatoire
par courriel : contact@ordredelaliberatio
par téléphone : 01 47 053 515
http://www.unadif.fr/eventlist/details/329-la-resistance-obliteree
100 000 noms de collabos rendus publics : un sujet encore tabou
La liste officielle des 100 000 collabos français de la Seconde Guerre mondiale est désormais accessible aux historiens. L’historien Dominique Lormier, qui lui consacre un livre sorti le 21 septembre 2017, raconte comment elle a été bâtie et approuvée.
La connaissance de la collaboration durant la dernière guerre fait un pas décisif avec la publication d’une liste officielle. C’est un véritable tableau historique et social de la France qui explique aussi comment certains sont passés à travers les gouttes. L’historien Dominique Lormier décrypte*.
Comment a été constituée la liste des 100 000 collaborateurs français ?
« Elle a été constituée par le contre-espionnage français, sous la responsabilité d’un Breton, le lieutenant-colonel Paillole, qui fut l’un des rares officiers français à être informé de la date du débarquement en Normandie. Ce fichier a été réalisé dès l’Occupation, jusqu’à la Libération. »
On peut donc le considérer comme fiable ?
« En partie. Le thème de mon livre est justement de montrer qu’il y a eu des oublis volontaires et que la collaboration économique a été totalement sous-estimée. Les grands patrons n’y figurent pas. Cela est dû à la volonté du général de Gaulle, afin de relancer la machine économique après la guerre. La lutte des classes apparaît ainsi clairement à travers ce fichier, illustrée par une entraide évidente entre grands industriels et monde politique. Les petits patrons qui avaient un ou deux employés n’ont pas été épargnés, eux. »
Que nous dit cette liste de la répartition des collaborateurs sur tout le territoire ?
« Dans ce fichier figurent les « actifs ». Si on avait compté les sympathisants, il faudrait multiplier ce chiffre de 100 000 par deux ou par trois. La collaboration a été largement répartie sur l’ensemble du territoire mais, d’un département à l’autre, nous n’avons pas la même sociologie chez les miliciens. Vous avez la noblesse et la haute bourgeoisie dans certaines régions, des ouvriers et des classes moyennes dans d’autres. Des gens d’extrême droite et d’extrême gauche se sont également retrouvés dans la haine du système parlementaire. »
Pourquoi la liste est-elle déclassée maintenant ?
« Elle est sortie au moment du procès de Maurice Papon, en 1997. On s’est alors rendu compte que, parmi les gens qui accusaient Papon, certains figuraient dans le fichier… Il a donc été décidé de ne pas l’utiliser et de le mettre en veille. Jusqu’en décembre 2015, date à laquelle le gouvernement a décidé de rendre accessibles aux historiens les archives de la collaboration. Cette liste est donc désormais officielle et publique. »
En travaillant le sujet et en publiant ce livre, ne craignez-vous pas de réveiller le climat d’après-guerre, avec des familles de nouveau montrées du doigt ?
« Nous avons voulu écrire l’histoire du fichier sans faire de délation. Si nous avions publié intégralement les noms, il y aurait eu des suicides?! Donc, nous avons avancé de manière prudente, en citant tout de même pas mal de noms de gens qui ont réellement été condamnés pour collaboration. Ces noms de collaborateurs, dans chaque région, sont publics. Et leurs descendants connaissent leur histoire. Nous n’avons pas non plus puisé dans les noms des « suspects » et des « douteux » du fichier. La plupart n’ont d’ailleurs pas été jugés, bien qu’ayant réellement agi pour la collaboration. Mais il y a tout de même pas mal de noms surprenants qui apparaissent, comme celui d’un grand comédien… Dans le milieu du cinéma ou du théâtre, il fallait montrer patte blanche à l’occupant pour travailler. Sauf à partir aux États-Unis ou à s’engager comme Jean-Pierre Aumont, Jean Marais ou Jean Gabin. »
Vous écrivez que cette liste « entérine une forme d’épuration sauvage … »
« Cette période a permis tous les règlements de comptes. Elle a laissé s’exprimer toutes les jalousies sociales. Dans chaque département français, il y a eu en moyenne 200 personnes abattues pour des raisons de politique ou de jalousie, et non pour des faits de collaboration. J’établis aussi un parallèle entre ces femmes violées et humiliées par des FFI de la dernière heure, en 1945, et des hommes comme Bousquet et Papon, impliqués directement dans la déportation des juifs, qui sont ensuite devenus des notables de la IVe et de la Ve République. »
À travers les témoignages de jeunes collabos, on découvre des engagements qui ne semblent pas être le fruit d’errances de jeunesse…
« Nous avons les témoignages de Français qui s’engagent dans la Waffen SS en 44 alors qu’ils savent très bien que la guerre est perdue. Mais ils sont fascinés et préfèrent fuir le monde réel. Ils s’engagent dans une quête spirituelle et mystique, fondée sur la haine de la démocratie, avec une vision totalement manichéenne du monde. Ils assument totalement leur engagement, comme Drieu La Rochelle. »
La France n’a toujours pas fini de panser ses plaies ?
« Non. La collaboration reste un sujet tabou en France. Mais il faut avoir une vision panoramique des choses et si l’on additionne tous les forces de la Résistance, on arrive à un chiffre bien plus élevé que celui des collaborateurs. Ce qu’a toujours souligné quelqu’un comme Simone Veil. »
Ce qu’apporte la publication de cette liste aujourd’hui
« Cela donne un très beau tableau historique et social de la France et cela nous permet de comprendre les motivations, extrêmement diverses, des gens qui ont collaboré », estime Dominique Lormier.
« La défaite de 1940 est un véritable traumatisme national car on assiste à l’effondrement de la grande puissance coloniale qu’était la France. Les pensées politiques dominantes, comme le radical-socialisme, sont laminées. On se tourne alors vers le vainqueur du moment, car beaucoup de Français sont persuadés que la guerre va être gagnée par l’Allemagne et qu’il faut s’entendre avec elle, quitte à trouver des boucs émissaires, à travers les juifs notamment », ajoute-t-il.
« C’est aussi la mise en lumière de la nature humaine. La collaboration n’est pas une spécificité française. Elle a été beaucoup plus forte en Belgique et en Hollande. Mais quand la France n’a pas sa dimension de grandeur et d’humanisme, elle retombe dans les vieux clivages et dans un climat social délétère », souligne l’historien.
L'Historien Dominique Lormier
UNADIF-FNDIR de l'OISE
"J'ai deux passions : ma Patrie et la Vérité"
"J'ai défendu la première, les armes à la main. C'est avec la plume que je veux, aujourd'hui, servir la seconde.
[...] C'est sur le sol de France, sur ce sol souillé par l'ennemi, que je voulais me battre. Ce fut une lutte souterraine, un combat masqué.
Je suis entré dans la Gestapo, sur l'ordre de mes chefs de l'Armée secrète. J'ai porté, comme un cilice, l'uniforme à la tête de mort.
[...] J'ai connu le fond de la bassesse humaine. J'ai vécu avec la pègre des délateurs, traîtres et tortionnaires. Pire que cela, je les ai commandés ; ils ont été "mes hommes". Mais je ne suis pas revenu désespéré de ce cercle de l'Enfer, car j'y ai rencontré quelques hommes admirables, mes camarades, qui, à l'aube, partaient en chantant vers le poteau.
C'est à eux, à mes amis de la Résistance, que je pense en mettant aujourd'hui ma plume au service de la Vérité."
C'est par ces mots que débutent les mémoires de Jean Lacipiéras, héros de la Résistance.
Récit authentique et haletant, ce livre vous fera découvrir de l'intérieur la lutte clandestine contre l'occupant : vous suivrez la mission des plus périlleuses confiée à Jean Lacipiéras : infiltrer la police Gestapo !
Si cet extrait vous a donné envie d'en savoir plus sur ce héros méconnu de la Seconde Guerre mondiale, vous pouvez retrouver cet ouvrage ici : http://bit.ly/2pIgNcz
source : https://www.facebook.com/