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30 septembre 2016 5 30 /09 /septembre /2016 04:30

L'INFO n° 1 027

 

 

ADIF-FNDIR de l'Eure   UNADIF 27

 

 

Jean-Paul Jouachim a reçu la Croix de Chevalier dans l’Ordre national du Mérite, samedi 3 septembre 2016 lors d’une cérémonie au domaine de la Haie des Granges, à Ménilles (Eure).

 

Depuis plus de trente ans, il poursuit l’œuvre de son père Gabriel, Déporté-Résistant qui, à son retour du camp de concentration d’Hinzert, avait créé l’association des déportés, internés et familles de disparus (ADIF) de l’Eure.

Jean-Paul en est aujourd’hui président et assure également la fonction de vice-président national de l’UNADIF. Il est également membre du jury national du concours national de la Résistance et de la Déportation (CNRD).

En 2014, il a participé activement à l’organisation des commémorations du 70ème anniversaire du Débarquement, à Ouistreham et à l'organisation des Congrès nationaux UNADIF-FNDIR à Caen et Bayeux (14).

 

C’est André Biaux, Déporté-Résistant, qui a épinglé la Croix de l’ONM sur le revers de la veste de notre ami Jean-Paul, lors de cette belle cérémonie.

 

L'ensemble de nos membres félicite chaleureusement Jean-Paul pour cette distinction méritée.

 

 

Photos D.R. au centre Jean-Paul Jouachim entouré de son épouse et d'André Biaux.
Photos D.R. au centre Jean-Paul Jouachim entouré de son épouse et d'André Biaux.

Photos D.R. au centre Jean-Paul Jouachim entouré de son épouse et d'André Biaux.

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27 septembre 2016 2 27 /09 /septembre /2016 06:00

L'INFO n° 1 026

 

 

ADIF-FNDIR du Calvados   UNADIF 14

 

 

La Normandie vient de perdre un de ses héros de la Seconde Guerre mondiale. Paul Lerouge, alias "petit Pierre", était l'un des plus jeunes résistants de France, sous l'Occupation allemande. Né le 2 mars 1929, il s'est éteint, lundi 12 septembre 2016, à Lisieux, à l'âge de 87 ans.

 

Son engagement dans les forces de la Résistance avait débuté en janvier 1942, alors qu’il n’était âgé que de 12 ans et 10 mois, faisant de lui l’un des plus jeunes résistants de la France sous l’Occupation. Un parcours atypique, qu’il se plaisait à présenter lors de ses témoignages devant les jeunes collégiens et lycéens de sa région.

 

En 2014, l’occasion du 70e anniversaire du Débarquement, Paul Lerouge avait évoqué son histoire devant les élèves du lycée Paul Cornu de Lisieux. Notamment son enfance, vécue au cœur d’un conflit mondial. Il habitait avec sa famille à Beaumesnil, près de Bernay dans l'Eure, lors du désastre du printemps 1940, et l’occupation de la France par les forces allemandes.

 

« Mon père était devenu très vite un grand résistant », se souvenait-il.

 

Fin 1941, des réseaux de résistance se forment, dans l’ombre. Il se rappelle ainsi qu’à 12 ans et 10 mois, en janvier 1942, il entre dans un réseau de résistants. Il se charge de faire passer des messages.

On m’avait donné un faux nom, Le petit Pierre. Des années plus tard, je recevais toujours du courrier avec cette appellation, cela me faisait beaucoup rire.

 

Sa lutte contre les forces ennemies s’est déroulée en aidant des aviateurs alliés, des réfractaires au STO (service de travail obligatoire)… L’idée était de faire du mal aux Allemands, sans les tuer, plutôt en cherchant à « casser du matériel ». Il fallait éviter à tout prix des représailles contre les otages civils pris par l’ennemi. « C’était insensé. Pour un soldat allemand abattu ils prenaient dix otages, cinquante pour un officier. Il valait mieux casser du matériel ou couper des lignes téléphoniques que de risquer de faire fusiller des innocents ».

Paul Lerouge, décoré de la Croix de Guerre en 1947 et de la Légion d'honneur en 2009 (photo © Éveil de Lisieux)
Paul Lerouge, décoré de la Croix de Guerre en 1947 et de la Légion d'honneur en 2009 (photo © Éveil de Lisieux)
Paul Lerouge, décoré de la Croix de Guerre en 1947 et de la Légion d'honneur en 2009 (photo © Éveil de Lisieux)

Paul Lerouge, décoré de la Croix de Guerre en 1947 et de la Légion d'honneur en 2009 (photo © Éveil de Lisieux)

 

Croix de Guerre et Légion d’honneur

 

Trop jeune pour susciter de la méfiance, toujours discret, le jeune résistant s’est ainsi faufilé tout au long de la guerre. Le 16 janvier 1944, il est présent lors de l’arrestation de son père par une dizaine d’Allemands arrivés l’arme à la bretelle. «  Ils ne m’ont pas pris sans doute parce que j’étais un enfant ». En dépit du choc émotionnel, il arrive à cacher des documents importants pendant la perquisition. Il avouera être « conscient d’avoir résisté avec la peur au ventre, mais la fierté prenait le dessus. Je suis devenu adulte avant l’âge, cela m’a forgé le caractère. »

 

Arrivé à Lisieux en 1951, Paul Lerouge, compagnon couvreur, a participé à la reconstruction de la capitale du pays d’Auge, détruite à 80% après les bombardements alliés de 1944. En 1956, il ouvre son entreprise de couverture plomberie et chaudronnerie à Lisieux.

 

Petit Pierre titulaire de nombreuses décorations, a notamment été décoré de la Croix de Guerre à l’âge de 17 ans, en 1947, et a été nommé Chevalier dans l’Ordre national de la Légion d’honneur pour ses 80 ans, en 2009.

 

 

Ses obsèques religieuses ont été célébrées mardi 20 septembre 2016, à la cathédrale Saint-Pierre de Lisieux. Il est inhumé au cimetière de Beaumesnil.

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22 septembre 2016 4 22 /09 /septembre /2016 06:00

L'INFO n° 1 024

 

 

ADIF-FNDIR du Gard   UNADIF 30

 

 

Les gendarmes ont découvert samedi 17 septembre, plusieurs dégradations, au cimetière du Maquis à Saumane.

 

Il se nommait René Kieffer, mais pendant longtemps on l'a appelé “le pendu inconnu” en référence à sa mort tragique en 1944 (lire ci-dessous). Ce samedi, les gendarmes de Lasalle ont découvert les plaques de sa sépulture en morceau, au cimetière du Maquis “La carrière” à Saumane. Dans ce petit cimetière, où est enterré Marcel Bonnafoux - de son nom de résistance le chef Marceau -, et où se trouve également le mémorial du maquis d'Aire de Côte, plusieurs autres dégradations, moins importantes, ont été constatées.

 

"Il y a plusieurs impacts sur les monuments, indique Richard Valmalle, le maire. La plaque de Kieffer a été fracassée. Je vais déposer plainte aujourd'hui (samedi 17 septembre, NDLR), avec Robert Puech, le président de l'association des anciens du maquis Aigoual-Cévennes."

 

Pas de revendication

 

Impossible pour l'heure de savoir si les dégradations ont été commises par “simple” vandalisme aveugle ou si elles revêtent un caractère plus politique (acte d'un néo-nazi, par exemple). Toujours est-il qu'il n'y a aucune inscription sur les monuments. "On n'a pas d'explication. Je n'y vois pas a priori de connotation nazie, plutôt l'acte d'un idiot", suggère Francis Chirat, membre de l'association des anciens et amis du maquis Aigoual-Cévennes.

 

Plusieurs prélèvements de police technique et scientifique ont été effectués. Ils seront transmis au laboratoire de la gendarmerie de l'IRCGN (Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale). Les militaires de la gendarmerie de Lasalle mettent tout en œuvre pour que les auteurs de ces dégradations soient identifiés le plus rapidement possible.

 

Deux mineurs interpelés

 

L'enquête a été rapide. Dès samedi soir, les investigations des gendarmes de Lasalle ont permis d'identifier deux mineurs, suspectés d'avoir dégradé le cimetière du Maquis "la Carrière" à Lasalle. Auditionnés dimanche après-midi, ils devraient être rapidement entendus par la justice.

 

 

Un réfractaire du STO pendu à Nîmes

 

René Kieffer était Alsacien. Réfractaire du STO (service du travail obligatoire), il était parti dans le Sud. "Il avait un emploi de bouscatier (bûcheron) à St-Hyppolite-du-Fort", explique Francis Chirat. Lors de la rafle des 28, 29 février, il fut capturé par les nazis, emmené à Nîmes et pendu quelques jours plus tard en compagnie de 14 autres personnes. Il avait 24 ans.

"Personne ne le connaissait, puisqu’il était Alsacien. Il est resté “le pendu inconnu” jusqu’à ce qu’on découvre son identité." C’est sous ce titre de pendu inconnu, comme un symbole, que la sépulture de René Kieffer se trouve à Saumane. Sa plaque nominative a ensuite été rajoutée.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Un lieu de mémoire de la Résistance vandalisé
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19 septembre 2016 1 19 /09 /septembre /2016 04:30

L'INFO n° 1 023

 

 

ADIF-FNDIR de la Corrèze   UNADIF 19

 

 

 

Barrage de l'Aigle, le timbre de la Résistance

 

C'est un site qui se trouve entre Corrèze et Cantal, entre Soursac et Chalvignac : le Barrage de l'Aigle, dont la construction fut retardée jusqu'en 1945 pour permettre l'organisation de la Résistance à l'occupation nazie.

 

 

Un timbre commémoratif émis le  2 septembre 2016

 

 

C'est le timbre du souvenir, de l'hommage. Un timbre consacré au Barrage de l'Aigle, symbole de la Résistance. Mis en vente depuis le 5 septembre, ce timbre a bénéficié le vendredi 2 septembre d'une "oblitération premier jour" grâce à un bureau de poste temporaire installé à Chalvignac dans le Cantal, à quelques encablures de Soursac en Corrèze.

© La Poste 2016 - création Sophie Beaujard d’après une photo OT Pays de Mauriac, gravure Pierre Barra

© La Poste 2016 - création Sophie Beaujard d’après une photo OT Pays de Mauriac, gravure Pierre Barra

 

Le Barrage de la Résistance

Techniquement, il s'agit d'une retenue des eaux de la Dordogne. Le projet de ce barrage hydroélectrique remonte à 1929. Les premiers travaux préparatoires débutent en 1934. Période trouble. Alors que le barrage aurait dû être achevé en 1942, l'Histoire en décida autrement. En pleine occupation allemande, l'enjeu était de retarder sa construction pour que l'installation ne profite pas aux ennemis, tout en poursuivant l'avancée du chantier pour anticiper sur l'après-guerre.



Le site est donc devenu à la fois un symbole industriel et un symbole de Résistance. Autour du chantier qui accueille des ouvriers parmi lesquels des prisonniers évadés, des antifascistes espagnols et italiens, des patriotes, c'est le Maquis, les parachutages clandestins, dissimulations du matériel militaire…

 

 

 

 

En vente depuis le 5 septembre

 

Ce timbre hommage, créé par Sophie Beaujard et gravé par Pierre Barra a une valeur faciale de 3.20 €. Il est mis en vente depuis le 5 septembre dans certains bureaux de poste et sur le site internet de La Poste. La Commission des Programmes Philatéliques du groupe La Poste a ainsi répondu favorablement à une demande de l'Amicale des Compagnons de l'Aigle sur Dordogne

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16 septembre 2016 5 16 /09 /septembre /2016 04:00

L'INFO n° 1 022

 

 

ADIF-FNDIR de la Corrèze   UNADIF 19

 

 

Mémoire et Résistance

 

La cérémonie de commémoration au Mémorial Corrézien de la Résistance, de la Déportation et des Martyrs s’est déroulée samedi 10 septembre 2016 à Vitrac-sur-Montagne, en présence de nombreuses personnalités du département, dont le préfet de la Corrèze, Bertrand Gaume, le président du Conseil départemental, Pascal Coste, le sénateur de Corrèze et les familles de Résistants-Déportés du Comité corrézien de la Résistance, de la Déportation et des Martyrs.

 

Des élèves de l’école de Vitrac ont participé à la cérémonie en lisant des textes ainsi que les jeunes sapeurs-pompiers de Montaignac-Saint-Hippolyte qui ont déposés des gerbes de fleurs.

Mémoire et RésistanceMémoire et Résistance
Mémoire et Résistance
Mémoire et RésistanceMémoire et Résistance

 

Allocution de Bertrand Gaume, préfet de la Corrèze :

 

Monsieur le maire,

Monsieur le président du conseil départemental,

Monsieur le sénateur,

Messieurs les présidents et vice-présidents du comité corrézien de la résistance, de la déportation et des martyrs,

Mesdames et Messieurs, en vos grades et qualités,

En ce jour, en ce dix septembre, la Corrèze se souvient. Elle se souvient qu’il y a soixante-seize ans elle s’est levée pour refuser la défaite ; refuser cet armistice que notre pays s’apprêtait à signer au mois de juin 1940 avec l’Allemagne nazie et qui était, à bien des égards, bien plus une capitulation de la démocratie face à la barbarie.

Cette capitulation, les corréziens l’ont refusée, dès le début. Ce n’est pas un hasard si c’est sur ces terres qu’Edmond Michelet, en juin 1940, a diffusé les tous premiers tracts d’appel à la résistance, au moment même où le général de Gaulle quittait le territoire national pour faire perdurer, ailleurs, une France libre et rappeler que « Quoiqu'il arrive, la flamme de la résistance française ne doit pas s'éteindre et ne s'éteindra pas ».

Les terres du Limousin ont entendu cet appel. La flamme de la résistance s’est allumée en Corrèze et n’a cessé de briller. De 1940 à 1944, la Corrèze a lutté. Le prix de ses combats a été le sang de ses martyrs. Leurs noms figurent aujourd’hui sur les nombreuses plaques et stèles du département. C’est leur mémoire que nous sommes venus ici honorer.

Résistants, déportés, victimes des répressions de l’occupant, vous avez été – et, pour les survivants, vous êtes toujours - l’honneur de votre pays et je suis venu ici, devant vous, témoigner, une nouvelle fois, au nom de la République, de la reconnaissance que la France vous porte.

* * *

Mesdames et messieurs les membres de l’association du mémorial corrézien de la résistance, de la déportation et des martyrs, le message, que vous êtes venus nous délivrer aujourd’hui, symbolise à lui seul tout le sens de cette cérémonie. Vos mots sont justes et emprunts d’émotion. Permettez-moi d’y faire écho.

Vous soulignez l’honneur que vous ressentez dans l’hommage qui est rendu en ce jour. Je dirais que la solennité de cette cérémonie, n’existe qu’à travers celles et ceux dont aujourd’hui nous honorons la mémoire. L’honneur, il réside dans les actes de bravoure des maquisards corréziens, mais aussi dans les actes de résistance quotidiens des prisonniers et des déportés pour conserver la chose la plus précieuse au monde. Le courage de ces femmes et de ses hommes plongés dans l’enfer concentrationnaire leur a permis de trouver les ressources nécessaires pour s’opposer par tous les moyens, mêmes les plus infimes, à la déshumanisation organisée par la barbarie.

Cette cérémonie est aussi un moment de transmission. Un jour venu, les derniers acteurs de cette résistance ne seront plus là pour témoigner par leur présence. Je pense en cet instant à notre ami Jean Maison qui savait si bien porter ce message de passage de la mémoire. Tant qu’il existera des femmes et des hommes réunis pour faire vivre le souvenir, le souvenir ne s’effacera pas. Mercredi dernier, j’étais avec certains d’entre vous à Tulle pour rendre hommage aux 100e et au 126e Régiment d’Infanterie, dans le cadre des cérémonies du centenaire de la guerre de 1914-1918. À cette occasion, la Flamme de la Nation a été ravivée et des enfants ont déposé des flammes de l’espoir, comme cela avait été fait ici même l’an dernier. Ces flammes du souvenir sont comme celle de la résistance qu’évoquait le général de Gaulle : qu’une seule brille et l’humanité est là, et le souvenir est là. Elle n’est donc pas prête de disparaître.

* * *

Le sens de notre rassemblement ici ce jour n’est pas seulement de nous souvenir, mais également et, j’allais dire, surtout, de transmettre. Car la résistance est toujours une source vivante ou puiser pour nous permettre de trouver notre chemin dans le temps présent. Qu’en retenir pour aujourd’hui ?

D’abord la valeur de l’engagement. L’engagement a été la première valeur de la résistance. L’engagement, c’est l’acte par lequel on décide d’accomplir quelque chose. C’est, une promesse faite à soi-même, le témoignage de la réalité d’une conviction. C’est aussi un don de soi pour les autres. Et c’est bien cela qui est au fondement de notre démocratie. La France s’est construite sur la conviction d’un peuple et a perduré par l’engagement de tous ceux qui ont participé à la bâtir, et à la défendre. Et c’est bien sur cette valeur, sur l’engagement de chacun dans un projet collectif que notre pays a besoin pour faire face aux attaques, encore actuelles, qui tentent d’ébranler notre société.

Ensuite, la valeur du rassemblement. La résistance en limousin, et particulièrement en Corrèze, n’a eu d’égale à sa force que son unité. Certains y ont adhéré pour des convictions de foi, d’autres par raisons politiques, d’autres, enfin, sur le fondement d’idées philosophiques. Mais tous ont combattu unis. Et l’union a fait la force. Puissions-nous ne pas l’oublier : notre projet de société se construit sur un collectif qui sache accueillir et respecter les différences et l’identité de chacun. C’est bien là, le fondement de notre projet de société depuis la création de la République et, en particulier, à la suite du programme du Conseil national de la Résistance.

*Enfin, de l’exemple de nos glorieux anciens, je retiens comme valeur indispensable à notre époque, le partage, celui d’un idéal. Cet idéal tient en trois mots et en trois couleurs. Notre pays a été victime à plusieurs reprises ces derniers mois d’attaques meurtrières et barbares. Des femmes et des hommes ont perdu la vie sur le territoire national pour ce qu’ils étaient, mais aussi pour ce qu’ils représentaient : des citoyennes et des citoyens libres dans un pays libre. D’autres sont morts au combat, loin de chez eux, notamment en Afrique dans la défense du droit et de la liberté. Les combats d’hier font échos aux combats d’aujourd’hui. La France, comme l’a rappelé il y a quelques jours le Président de la République, c’est une idée, bien plus qu’une identité. Soixante-douze ans après les événements que nous commémorons ici ce jour, notre idéal partagé de liberté demande une nouvelle fois à être défendu.

* * *

Mesdames et Messieurs,

Je le disais en introduction de ce propos, en juin 1940, Edmond Michelet diffusait en Corrèze le premier tract d’appel à la résistance. Il avait choisi pour cela l’extrait d’un ouvrage de Charles Péguy. A propos de l’Affaire Dreyfus, le même Charles Péguy avait écrit que « l’honneur d’un peuple est d’un seul tenant ». C’est dans l’unité, dans le rassemblement de la Nation qu’il nous faut demeurer comme nous le faisons ici à Vitrac aujourd’hui. Car c’est bien cette union, notre union, celui du peuple de France dans la mémoire de ses morts, toujours engagé et rassemblé autour de ses valeurs pour que vivent – pour reprendre la formule d’Eluard – « ces mots qui font vivre » : liberté, égalité fraternité.

 

Source : https://www.facebook.com/prefet19/  (post du 11/09)

 

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14 septembre 2016 3 14 /09 /septembre /2016 04:00

L'INFO n° 1 021

 

 

ADIF-FNDIR des Côtes d'Armor   UNADIF 22

 

 

Yves Meudal, un des six derniers fusiliers-marins encore en vie des 177 Commandos du commandant Philippe Kieffer, est décédé le 9 septembre, à l'âge de 93 ans, à la maison de retraite de Pleubian.

Né le 26 ­février 1923, à Kerhonès, à Pleubian, il était orphelin depuis l’âge de dix ans. Quatrième d’une fratrie de huit enfants, il avait commencé un apprentissage dans une boulangerie, à Perros-Guirec.

C’est en livrant le pain sur des caboteurs que lui est venue l’envie de s’embarquer. Nous sommes alors en 1941. Yves prend la direction du port du ­Havre, où il trouve une place de novice à bord du PLM 21. C'est lors d’une escale à Londres, en 1942, qu’avec tout l’équipage, il a rejoint le commando de fusiliers marins Kieffer, qui recrutait particulièrement les marins.

Après trois mois passés en Normandie pour le Débarquement, le commando est retourné en Grande-Bretagne pour prendre un repos bien mérité.

Yves Meudal, qui a été démobilisé en 1945, a effectué toute sa carrière dans la Marine marchande, comme boulanger cambusier, jusqu’à sa retraite, en 1978.

 

 

Yves Meudal était titulaire de très nombreuses décorations dont la Légion d'honneur, la Médaille militaire, l'Ordre national du Mérite, la Croix du combattant volontaire, la Croix du combattant volontaire de la Résistance, la Croix du Combattant, la Médaille commémorative des services volontaires dans la France libre...

Il avait été élevé en août 2014 au grade d'Officier dans l'ordre national de la Légion d'honneur.

 

 Yves Meudal était le dernier commando Kieffer des Côtes-d'Armor. 

 

Après le décès d’Yves Meudal, ils ne sont plus que cinq survivants à pouvoir témoigner

 

Ses obsèques ont eu  lieu hier, mardi 13 septembre 2016, en l'église de Pleubian.

 

Nous renouvelons nos plus sincères condoléances à toute sa famille.

Yves Meudal
Yves Meudal
Yves Meudal

Yves Meudal

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12 septembre 2016 1 12 /09 /septembre /2016 04:30

L'INFO n° 1 020

 

 

ADIF-FNDIR du Finistère   UNADIF 29

 

 

BREST

 

Dimanche 18 septembre 2016 auront lieu les commémorations du 72ème anniversaire de la libération de la ville

 

Programme des cérémonies officielles :

- 09h00 - Stèle des fusillés du Bouguen
- 09h30 - Fort Montbarey
- 10h00 - Stèle de la 2ème DI - Square Wilson
- 10h30 - Jardin des 19 Fusillés - Rue Georges Melou
- 11h30 - Monument aux Morts
- 12h00 - Hôtel de Ville
- 16h15 - Rue Coat Ar Gueven
- 16h30 - Stèle des Onzes Martyrs - Square Rhin et Danube

 

 

Libération de Brest

Libération de Brest

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9 septembre 2016 5 09 /09 /septembre /2016 05:00

L'INFO n° 1 019

 

 

ADIF-FNDIR de la Saône-et-Loire UNADIF 71

 

 

Philippe Akar, 97 ans, élevé à la dignité de Grand Officier dans l'ordre national de la Légion d'honneur

Philippe Akar - Photo D.R. Thérèse Roberjot

Philippe Akar - Photo D.R. Thérèse Roberjot

Le 14 janvier dernier, Philippe Akar soufflait ses 97 bougies et les épreuves de la vie n’ont pas eu raison de sa bienveillance, pas plus que de son sens de l’humour.

 

 

Parachutiste pendant la Seconde Guerre mondiale

 

C’est sous le béret rouge des parachutistes qu’il a participé à la Seconde Guerre mondiale durant plus de quatre années et demies. Étudiant à l’école des Mines de Paris, il est mobilisé en novembre 1939. Lors de la Débâcle il se retrouve près de Limoges puis Lyon. Quinze jours plus tard, il s’engage aux Chantiers de jeunesse, se retrouve à Cormatin où il est nommé chef de groupe jusqu’en 1941.

Afin de poursuivre ses études, il se fixe ensuite à Saint-Étienne jusqu’en novembre 1942. Il décide alors de reprendre le combat en Afrique du Nord ou en Angleterre, passe par l’Espagne où il se retrouve “Coffré” à la prison de Pampelune puis au camp de concentration de Miranda.

 

 

Un long périple jusqu’à la fin de la guerre

 

Expulsé, il entame un long périple : Gibraltar, l’Écosse, Londres… Fin septembre 1943, il suit une formation Spéciale-Air-Service (SAS) – unités britanniques chargées de missions de sabotages ou d’embuscades par petits groupes, loin derrière les lignes ennemies – et attend le Jour-J.

Ce sera pour lui le 10 août 1944, où il a été parachuté avec les hommes de sa section à Messey-sur-Grosne pour saboter les voies de communication empruntées par les Allemands.

C’est ensuite le retour en Écosse pour entraîner les recrues, puis la Belgique et la Hollande pour en déloger les Allemands. C’est l’opération Amherst, peu connue et dernière opération aéroportée de la guerre en Europe en avril 1945. C’est là que l’inévitable s’est produit. Après une longue nuit, gelé, trempé et en loques dans un terrain couvert de barbelés, il tombe aux mains de la première armée parachutiste allemande.

Sa capture et tout le récit de cette sombre période, sont à découvrir dans le livre qu’il a écrit, Parachutistes au 3e SAS, ma guerre 1939-1945.

Décoré de la Légion d’honneur en septembre 1944, il vient d’être élevé ce mois de juillet à la dignité de Grand Officier dans l’Ordre national de la Légion d’honneur.

« Dans la liste des grands officiers de ce mois de juillet 2016 figure une autre élévation, celle d’Edgar Tupët-Thomé, mon ami Compagnon de la Libération. Ces élévations n’ont de sens que si elles sont faites aux noms des 150 officiers français des SAS qui tous la méritent autant, voire davantage que nous. »

 

Thérèse Roberjot (CLP)

 

Source :

 

 

 

 

Lire aussi cet article de 2011 :

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6 septembre 2016 2 06 /09 /septembre /2016 05:00

L'INFO n° 1 018

 

 

ADIF-FNDIR de l'Oise UNADIF 60

 

 

 

Tous Unis pour la Cité

 

Pour la 4ème année consécutive, les étudiants se mobilisent aux côtés des Compiégnois au travers d'actions citoyennes et solidaires :

 

Rendez-vous jeudi 8 septembre à Compiègne !

Journée TOUS UNIS POUR LA CITE (TUC)

 

Venez nous rencontrer, sur le Village-Citoyen, sur le parvis de l'UTC, rue du Port à Bateaux, parmi les nombreux stands-partenaires, L'UNADIF-FNDIR ADIF de l'Oise, la FNAME-OPEX et DEVOIR de MEMOIRE seront présents !

 

 

 

Programme de la journée :

 

- 8h30-9h30 : départs des étudiants sur les défis

 

- 10h : inauguration officielle par les autorités du Village-Citoyen sur le parvis de l'UTC, rue du Port à Bateaux.

 

- 12h-14h : retour des défis de la matinée et repas au Resto U
- 13h-14h : départ des étudiants sur les défis de l'après-midi

 

- 17h : clôture du Village, gâteau géant du CROUS et Flashmob avec tous les participants et les partenaires

 

- A partir de 19h : Barbecue géant avec des concerts de groupes étudiants, ouvert aux étudiants et à tous les partenaires de la journée

 

 

La journée TUC-UTC est ouverte à tous

 

 

 

Gérard Bocquery président de l'ADIF-FNDIR de l'Oise UNADIF 60

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1 septembre 2016 4 01 /09 /septembre /2016 05:00

L'INFO n° 1 016

 

 

ADIF-FNDIR du Lot-et-Garonne UNADIF 47

 

 

Un Mémorial pour les tsiganes exécutés par les nazis à Saint-Sixte

 

 

L’œuvre de l'artiste du Lot-et-Garonne Serge Carvalho se dresse désormais dans la petite commune de Saint-Sixte.

 

L'inauguration a eu lieu le jeudi 23 juin 2016, 72 ans jour pour jour, après ce drame.

 

La commune de Saint-Sixte a inauguré une sculpture qui commémore le massacre de 14 tsiganes le 23 juin 1944 par les SS de la sinistre division "Das Reich". Quatorze morts, dont six enfants. Les membres de deux familles ont été sauvagement exécutés, dont un bébé de deux mois.
La même unité qui dans la même journée, pendra 12 personnes dans le village voisin de Dunes.

 

En acier inoxydable, à l'image de ce que doit demeurer le souvenir de la démonstration de la barbarie humaine, l'œuvre représente un père serrant sa fille contre lui. Aux côtés de ce père et de sa fille, figurent une roue, symbole des gens du voyage et de la liberté qu'ils représentent, ainsi qu'une stèle en pierre sur laquelle sont inscrits les 14 noms des suppliciés.

 

Cette sculpture a été installée juste en face de la prairie où les 14 forains, qui avaient fait escale dans le village avant de rejoindre la foire de Valence-d'Agen, ont été massacrés.

 

 

L'oeuvre de Serge CARVALHO. (Photo D.R. AFP Georges GOBET)

L'oeuvre de Serge CARVALHO. (Photo D.R. AFP Georges GOBET)

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